Elle ne veut surtout pas être considérée comme un outsider. Suite à sa défaite aux législatives, et après plusieurs semaines de silence, Nadine Morano était l'invitée de RTL ce 6 août.
Lorsqu'on lui parle de "chômage", l'ancienne ministre prend la mouche et tient à souligner : "Quand on perd une élection, le téléphone n'arrête pas de sonner. J'ai même reçu des parrainages [pour la tête de l'UMP] sans avoir parlé d'une quelconque déclaration !"
"Quand on perd une élection, le téléphone n'arrête pas de sonner"
Sur RTL
Chômage ? L'idée ne lui plait pas vraiment. Après plusieurs semaines de silence, la très médiatique Nadine Morano est revenue sur RTL ce 6 août. Et lorsque le journaliste lui demande si elle va toucher le chômage, l'ancienne ministre, défaite aux législatives, tient à préciser que sa nouvelle vie n'a rien à voir avec celle d'une chômeuse :
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Vous savez j'ai beaucoup de projets ... J'ai des propositions et des projets personnels. Je ne compte surtout pas quitter l'action politique. C'est ma passion que de servir les Français.
"Elle précise également qu'après le temps accéléré de la présidentielle, elle souhaite "prendre le temps pour écrire et réfléchir" :
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Pour moi, le temps est venu de dire ce que je pense et quelles sont mes initiatives.
"Plus tard dans l'interview, lorsqu'on lui demande son favori pour la présidence de l'UMP, Nadine Morano tient à rappeler qu'il n'est pas question de l'écarter du jeu aussi facilement :
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D'abord nous ne connaissons pas tous les candidats ! Moi-même j’ai reçu – et j’ai été très touchée – des centaines de mails à dire vrai.
Comme quoi, quand on perd une élection, le téléphone n’arrête pas de sonner et le mail continue à fonctionner.
J’ai même reçu des parrainages sans même avoir parlé d’une quelconque déclaration, sur nadinemorano.fr.
"Elle a ensuite vanté les mérites de Jean-François Copé et de Christian Estrosi, tous deux candidats non déclarés à la présidence du parti mais déjà en quête de parrainages .
Nadine Morano est également revenue sur sa défaite aux législatives, due selon elle à "des manoeuvres politiques". Piégée par un canular téléphonique de l'imitateur Gérald Dahan, par ailleurs militant socialiste, Nadine Morano avait été prise en train de complimenter Marine Le Pen et avait été désavouée, quelques jours plus tard, par François Fillon .
Ce 6 août sur RTL, elle précise que le Conseil constitutionnel est en train d'examiner cette "manoeuvre". Ce dernier se penche en effet actuellement sur les 102 recours déposés suite à l'élection législative.
"La Vierge Marie ne rejette aucun de ses enfants"
Sur RTL
Au cours de la même interview, Nadine Morano est revenue sur la "prière universelle" souhaitée par la Conférence des évêques de France . Cette prière demande, entre autres, à ce que les enfants "cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère". Autrement dit, une manière d'afficher leur opposition au mariage homosexuel voulu par le gouvernement Ayrault.
Catholique mais aussi pro-mariage gay, Nadine Morano a affirmé qu'elle ne participerait pas à cette prière :
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L’église est dans son rôle lorsqu’elle défend des valeurs et notamment le mariage.
[Mais] la Vierge Marie ne rejette aucun de ses enfants. Je ne m'attacherai pas à cette consigne à titre personnel.
Je fais partie de ceux qui, dans ma famille politique, ont une vision beaucoup plus moderne et réaliste de la société. Lorsque j'étais au gouvernement, le texte sur le droit des tiers était prêt. Je suis très attachée à ce que tous les enfants aient les mêmes droits. (...)
C'est oublier que 85% des violences faites à l'enfant le sont dans des familles traditionnelles, il ne faut jamais perdre ça de vue.
"A l"inverse, le 3 août sur BFMTV , le député UMP de la Drôme, libéral et conservateur, Hervé Mariton, rejettait avec force l'homoparentalité et, plus largement, la reconnaissance du droit des tiers :
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On rentre dans des schémas de parentalité complexes, la multiparentalité. C'est aussi pour cela que je ne suis pas favorable au statut du beau-parent.
Apriori, dit comme cela, c'est très aimable de leur donner des droits. (...) Donner un droit au beau-parent, c'est le retirer au parent. Et au fil des recompositions, vous pouvez avoir de nouveaux beaux-parents. Comment articuler les statuts ?
Avec quatre, cinq, six parents ... A un moment, vous n'avez plus de parent.
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