CANDIDATS PARTOUT - Il est l'un des derniers prétendants attendus à ne pas s'être déclarés. À l'heure actuelle, Nicolas Sarkozy n'est toujours pas officiellement dans la course de la primaire, même s'il n'y a aucun doute à ce sujet. Le président de LR veut attendre le bon moment pour se lancer, se posant encore et toujours en "rassembleur" et en "garant de l'unité" du parti qu'il dirige. Ce qui n'est pas le cas d'au moins huit cadres de Les Républicains (et d'un centriste), qui ont annoncé leurs candidatures.
Un petit embouteillage qui amuse bien Nicolas Sarkozy. Interrogé sur sa non-candidature dans une interview au Parisien, mercredi 2 mars, l'ancien chef de l'État ironise :
"Je ne pense pas manquer au débat des primaires, il y a chaque jour de nouveaux candidats. Je suis le garant de l'unité de la famille. Ce que les Français attendent, c'est un projet d'alternance fort. Pourquoi cette agitation ? Les primaires commencent le 9 septembre [date de dépôt des parrainages, ndlr] et se terminent le 27 novembre [date du second tour].
"
"Chaque jour", pas vraiment, mais pas loin. Dernier en date : Bruno Le Maire, qui a officialisé la chose le 23 février. Et la prochaine est très vraisemblablement Nathalie Kosciusko-Morizet, qui devrait faire de même au JT de TF1 le 8 mars.
NKM officialisera sa candidature le 8 mars sur TF1.
— D. de Montvalon (@demontvalon1) 1 mars 2016
D'ici là, Nicolas Sarkozy ne sera toujours pas candidat. Certes, il vient de doter son microparti d’une association de financement, étape obligée vers une candidature. Mais "prévoir n'est pas décider", élude-t-il dans les colonnes du Parisien. Et d'indiquer au quotidien que son entrée en lice devrait intervenir "autour de l'été". Loin, très loin de "l'agitation" actuelle.
[BONUS TRACK] Juges, mon amour
Nicolas Sarkozy et les juges, c'est une longue histoire. C'est moins vrai pour Marine Le Pen. Mais le premier n'hésite pas à rappeler *innocemment* les ennuis judiciaires de la seconde lorsqu'on l'interroge sur sa nouvelle mise en examen (pour dépassement de ses comptes de campagne en 2012). Toujours dans Le Parisien, l'ex-président revient sur sa convocation au pôle financier de Paris mi-février, qui a donc débouché sur cette mise en examen : "Je suis sorti serein de ces douze heures d'audition. J'ai pu répondre à toutes les questions du juge Tournaire". Et de lancer aussitôt :
"C'est mon devoir de citoyen de me rendre aux convocations de la justice. Je ne fais pas comme Marine Le Pen qui s'y refuse.
"
Par deux fois ces derniers mois, la présidente du FN a en effet refusé de répondre aux convocations des juges qui enquêtent sur le financement du FN. Voilà donc le nouvel argument de Nicolas Sarkozy pour se démarquer de la patronne du d'extrême droite.