#JESUISFLORIAN - C'est l'angle d'attaque principal de Florian Philippot contre la plainte en diffamation du Qatar à son égard : cette procédure, extrêmement rare, est une atteinte à la liberté d'expression (et une preuve que "les dictatures font maintenant la loi en France"). Il poursuit dans cette veine, lundi 11 janvier, alors qu'il doit être auditionné au Parlement européen dans la journée, dans le cadre de la demande de levée de son immunité parlementaire d'eurodéputé.
Dans un communiqué, le numéro 2 du FN en appelle donc très explicitement à l'esprit du 11 janvier pour défendre son cas, au moment où la France est en période de commémorations des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. Le député européen FN écrit :
"Ce lundi 11 janvier 2016, un an jour pour jour après la marche historique des Français pour la Liberté d'expression, Florian Philippot sera auditionné par la Commission des affaires juridiques du Parlement européen, dans le cadre de la procédure de levée d'immunité initiée à la suite de la plainte de l'État du Qatar contre sa personne.
En ce jour des plus symboliques, cette plainte d'un État étranger contre un parlementaire français (une première dans l'Histoire) rappelle combien la Liberté d'expression est aujourd'hui menacée dans notre pays.
"
Le Parlement européen suit la procédure de demande de levée d'immunité qui le concerne ? Voilà qui n'est pas très Charlie, estime-t-il. Et les Français, touchés par les attaques terroristes il y a un an et encore en novembre, devraient être bien d'accord avec lui.
Florian Philippot répète ensuite ses autres arguments, dénonçant "les pressions et les menaces juridiques d'États étrangers dictatoriaux" sur la justice française et accusant (à tort, comme Le Lab l'avait démontré) Christiane Taubira et François Hollande d'être complices du Qatar dans cette affaire.
Le Qatar a porté plainte contre Florian Philippot pour diffamation, après que celui-ci a affirmé à plusieurs reprises que le Qatar et l'Arabie saoudite "financent l'islamisme qui tue". L'élu étant protégé par son mandat de parlementaire, l'affaire ne peut être instruite que si le Parlement européen vote la suspension de cette immunité. Les poursuites d'un Etat contre un individu sont extrêmement rares.
Depuis, le vice-président du parti d'extrême droite en a fait un combat "pour la démocratie française", a écrit à François Hollande pour qu'il intervienne, a reçu en réponse une fin de non-recevoir et en a appelé aux députés européens pour qu'ils ne votent pas sa levée d'immunité parlementaire, toujours au nom de la démocratie. Une défense que n'aurait pas renié Henri Guaino.