Pour appeler au redressement de la France, François Fillon recycle son parallèle avec les années 40

Publié à 18h28, le 29 septembre 2013 , Modifié à 18h31, le 29 septembre 2013

Pour appeler au redressement de la France, François Fillon recycle son parallèle avec les années 40
François Fillon dans la Loire, le 29 septembre 2013. (Claude Essertel/MaxPPP)

RECYCLAGE - De l'art d'occuper le terrain... En appelant à voter pour le moins sectaire entre le PS et le Front national, puis en critiquant la politique étrangère de la France lors d'un voyage en Russie, François Fillon a réussi à occuper le terrain médiatique ces quinze derniers jours.

Dimanche, lors d'une fête départementale dans la Loire, François Fillon a de nouveau trouvé la bonne formule, ou plutôt la bonne comparaison, pour donner de l'amplitude à son propos.

En 1940, le général de Gaulle ne demandait ni le CV ni la couleur politique des volontaires qui s'engageaient pour la France.

Le redressement commande de briser les frontières qui enferment les électeurs dans un camp ou dans un autre pour en appeler au bon sens et au courage de chaque citoyen.

De nouveau, parce qu'elle est rigoureusement identique à celle qu'il avait employé il y a quinze jours, lors d'un meeting à Nice :

En 1940, le général de Gaulle ne demandait ni le CV, ni la couleur politique des volontaires qui s’engageaient pour la France.

Eh bien, aujourd’hui, le redressement commande de dépasser les clivages partisans, il commande d’en appeler au bon sens de chaque citoyen, et, pour ce faire, je m’élève contre ce sectarisme qui conduit à fractionner la France entre bons et méchants.

Peut-être l'ancien Premier ministre a-t-il pensé que la première occurence de la formule n'avait pas eu l'écho qu'elle méritait...

Ou bien a-t-il cédé à la tentation de réutiliser des parties de son discours plusieurs fois, ce que le Petit journal de Canal Plus s'est fait une spécialité de déceler depuis deux ans. Plus récemment, c'était Jean-Louis Borloo qui avait été pris par Le Lab en "flagrant délit" de recyclage.

Ce n'est pas - non plus - la première fois que François Fillon fait référence au Général de Gaulle. En août, il avait déjà cité la formule célèbre du premier président de la Ve République sur l'Europe, à propos de laquelle certains sautent comme des "cabris".

Du rab sur le Lab

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