Pour Nicolas Sarkozy, Nadine Morano, "c'est juste du vent"

Publié à 07h40, le 16 octobre 2015 , Modifié à 07h42, le 16 octobre 2015

Pour Nicolas Sarkozy, Nadine Morano, "c'est juste du vent"
"Juste du vent", pour Nicolas Sarkozy. © AFP

COURANT D'AIR – Nadine Morano a réussi son coup. Faire parler d’elle, occuper l’espace médiatique et récolter des fonds pour sa candidature à la primaire de la droite et du centre. Mais dans l’opération, l’eurodéputée LR a perdu sa place comme tête de liste départementale pour les élections régionales, lâchée par de nombreux ténors de son parti et par Nicolas Sarkozy, sous la pression des têtes de listes LR dans la grande région Est.

Après avoir essayé de la ramener à la raison en lui demandant une lettre d’excuse après sa saillie polémique sur la France, "pays de race blanche" , Nicolas Sarkozy a dû se résoudre à sanctionner son ancienne protégée. Une ancienne proche, qu’il a fait entrer au gouvernement, avec qui il n’est pas tendre, selon des propos rapportés par le Parisien de ce vendredi 16 octobre. L’ancien chef de l’Etat a ainsi lâché à propos de Nadine Morano :

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Elle parle, elle parle. Mais il n’y a aucun fond. C’est juste du vent.

"

Brice Hortefeux, bras droit de Nicolas Sarkozy qui a tenté de jouer les pompiers dans cette affaire Morano et qui a essayé, en vain, de la ramener à la raison, lui prédit "le destin de Delphine Batho". Au Parisien, l’eurodéputé et ex-ministre de l’Intérieur confie ce qu’il a dit à l'intéressée pour tenter de lui faire accepter l’idée d’une lettre d’excuse qui n’est finalement jamais venue :

"

Je lui ai dit qu’elle ferait le buzz pendant quarante-huit heures mais qu’elle serait rapidement oubliée, qu’elle aurait le destin de Delphine Batho.

"

Brice Hortefeux fait référence au départ fracassant de l’ex-ministre de l’Ecologie du gouvernement Ayrault après avoir critiqué la baisse du budget de son ministère . L’ex-porte-parole de campagne de François Hollande avait alors eu le vent en poupe dans les médias avant de disparaître petit à petit, refaisant parler d’elle le temps de son livre .

 

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