Au lendemain de l'échec par les frondeurs du dépôt d'une motion de censure contre le gouvernement suite à son utilisation du 49-3 pour faire passer la loi Travail, l'ambiance est au top chez les socialistes. Les frondeurs ont échoué à deux voix ne récoltant que 56 voix alors qu'il en fallait 58. Cet échec, ils le doivent notamment aux proches de Martine Aubry qui malgré les sollicitations n'ont pas voulu censurer le gouvernement .
Si la motion avait été déposée, les choses étaient claires et annoncées : exclusion des frondeurs du PS et donc pas d'investiture aux législatives . Mais la situation est à présent un peu plus complexe : il est difficile de sanctionner une intention. Des députés légitimistes s'interrogent sur d'éventuelles sanctions contre les frondeurs. Ce 12 mai, sur i-Télé, le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement a appelé à "clarifier" la position des frondeurs au PS . Renvoyant au patron du PS, les mesures à prendre. Il dit :
"Je pense que c'est allé trop loin. Je suis témoin de l'exaspération de l'énorme majorité de députés socialistes (...). Je pense que les choses, à un moment ou un autre, doivent être clarifiées.
"
La réplique n'a pas tardé. S'ils n'ont pas signé la motion de censure, les aubrystes restent trés opposés au texte et en desaccord en général avec la politique menée. Le premier d'entre eux sur Twitter répond donc au ministre :
Je suggère que @jm_leguen se taise une bonne fois pour toute et fasse son boulot : trouver des majorités https://t.co/7pnXd8J4KZ
— François Lamy (@lamy_f) 12 mai 2016
Le ministre renvoyé... à son ministère. Il faut dire que les parlementaires ne sont pas toujours tendres avec Jean-Marie Le Guen le surnommant le ministre des "tensions" avec le Parlement. Il est en effet parmi les plus véhéments quand il s'agit de critiquer les frondeurs ou les écologistes .
Quant à François Lamy, il avait dés le 11 mai expliqué pourquoi il ne signait pas avec les frondeurs une motion de censure. Une explication en forme de réquisitoire contre le Premier ministre.
Le PM divise et affaiblit suffisamment la gche pour qu'on n'en rajoute pas en déposant une Mn de censure qui ne pouvait pas être adoptée
— François Lamy (@lamy_f) 11 mai 2016
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