Quand Henri Guaino fait un parallèle entre "pulsion d'enfant" et "pulsion de drogue"

Publié à 06h31, le 21 février 2013 , Modifié à 07h54, le 21 février 2013

Quand Henri Guaino fait un parallèle entre "pulsion d'enfant" et "pulsion de drogue"
Henri Guaino. (Maxppp)

PROPOS D'ESTRADE - On savait Henri Guaino vent debout contre le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels. On savait le député UMP des Yvelines très critique contre la volonté de Matignon de tester une salle de shoot à Paris.

Mais ce mercredi, devant l'association des amis de Nicolas Sarkozy, l'ancien conseiller spécial a fait un long parallèle entre les deux en fustigeant "la société des pulsions" : "j'ai une pulsion d'enfant, je choisis. J'ai une pulsion de drogue, je vais acheter ma drogue"

 

  1. "Une société où l’on va introduire une relation de client à fournisseur"

    Sur lelab.europe1.fr

    Il est 12H30, ce mercredi 20 février, salle de la Chimie, à deux pas de l'Assemblée nationale, où se réunissent les amis de Nicolas Sarkozy pour parler de son bilan international.

    Ingrid Betancourt, invitée surprise, vient de prendre longuement la parole. Guillaume Peltier révise son powerpoint pour analyser, juste avant la pause repas, les principaux points du sondage IFOP qui doit démontrer à quel point Nicolas Sarkozy manque aux Français.

    C'est à ce moment là que Henri Guaino, l'ancienne plume historique et conseiller spécial du président de la République, s'installe au pupitre transparent et sort progressivement du thème du jour, l'international, pour en venir à son cheval du bataille du moment : le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels.

    “Nous allons proposer quoi au monde, la société des pulsions, la société où il n’y a que des droits ? ” s'interroge Henri Guaino avant de lancer à la salle, plutôt âgée, de sarkozystes nostalgiques :

    Nous faisons la société du "j’ai bien le droit".

    Vous voulez un enfant, vous avez tout fait pour pas pouvoir en avoir, vous allez demander le catalogue et vous choississez.

    Voilà, j’ai une pulsion d’enfant, je choisis. Bien.

    J’ai une pulsion de drogue. Je vais acheter ma drogue. Pas de problème.

    Celui qui estime avoir le Q.I nécessaire pour être lui même un jour président va plus loin dans son parallèle : "pardon mais quand on dit que le consommateur peut aller librement dans des salles de shoot ça veut dire que l’on n’interdit plus la consommation. On peut continuer comme ça. Vous avez quelqu’un dans votre entourage qui est déprimé et qui veut se suicider ? Jusqu’a présent l’impératif moral c’était de l’en empêcher. Est-ce que demain l’impératif moral ce sera de l’aider ? “

    Celui qui estime aussi que l'ouverture de la procréation médicalement assistée entraîne un risque d'inceste revient au projet de loi Taubira : "je sais bien que l'on n'en parle plus mais enfin la loi sur le mariage, pardonnez moi, a un petit rapport avec notre idéal humain".

    Et Henri Guaino répète : "On ouvre la porte à une société où l’on va introduire une relation de client à fournisseur jusque dans la procréation".

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