Manuel Valls a bien pesé sur le choix de Harlem Désir, comme probable futur numéro un du PS. Une intention qui lui avait été prêtée et qu'il revendique.
Dans Le Nouvel Observateur, à paraître jeudi 4 octobre, l'hebdomadaire rapporte la fierté du ministre de l'Intérieur à faire partie de la "bande des quatres" - avec Pierre Moscovici, Stéphane Le Foll et Vincent Peillon - quatuor de ministres qui a "lourdement" pesé en faveur de l'ancien président de SOS Racisme :
Quand nous avons vu que Claude Bartolone disait que c'était gagné pour Cambadélis, nous avons décidé d'agir.
Fin août, en marge de l'université d'été du PS, Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, s'était positionné en faveur de Jean-Christophe Cambadélis ; Valls, lui, affichera son soutien à Harlem Désir début septembre... Et aura une réponse de Jean-Christophe Cambadélis, lui-même. Quelques heures plus tard, il lui répondra par un poli mais ferme :
"Il a le droit d’avoir son choix mais je crois qu’il devrait se concentrer sur son activité ministérielle plutôt que donner l’impression de s’intéresser principalement au Parti socialiste."
Avec les sous-titres, ça donne : occupe-toi de tes affaires, Manuel.
Le choix de Harlem Désir, aux dépens de Jean-Christophe Cambadélis, aurait été arbitré par François Hollande, selon le Canard enchaîné