CHICHE - L'appel n'est pas resté longtemps sans réponse. Dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon mettait fin à une semaine de silence médiatique en appelant à un grand rassemblement des partis de gauche opposés à la politique du gouvernement. Invité de RFI lundi 30 mars, Olivier Besancenot prend au mot le cofondateur du Parti de gauche et l'attend à un meeting unitaire contre l’austérité, la semaine prochaine, où seront présentes de nombreuses forces de la gauche de la gauche. Il dit:
Je lui dis rendez-vous lundi. Lundi, il y a un meeting unitaire organisé dans un cadre qui existe qui est le collectif triple A : 'Alternative à l’austérité', qui a organisé plusieurs manifestations (le meeting semble plutôt avoir lieu le mardi 7 avril, ndlr). C’est un meeting unitaire qui est ouvert à tous ceux et toutes celles qui veulent soutenir la grande grève contre la loi Macron, contre les politiques d’austérité et pour la répartition des richesses.
Car Olivier Besancenot, qui entretient des relations compliquées avec le cofondateur du Parti de gauche, semblerait presque douter de la capacité de Jean-Luc Mélenchon à s'ancrer dans la situation réelle. Il déclare:
Ce meeting unitaire il aura lieu. J’espère que lui sera présent aussi car il faut prendre le problème à l’endroit avant de regarder les perspectives électoralistes. Il faudrait peut-être que du côté de la gauche radicale, on prenne nos responsabilités ici et maintenant.
En juillet 2012, Olivier Besancenot avait déjà critiqué le "discours ambigu" du Front de gauche vis-à-vis du gouvernement, un "ni-ni", ni gouvernement ni opposition que le militant anticapitaliste jugeait néfaste à la préparation des "ripostes de demain".
Plus récemment, en avril 2014, des manœuvres avaient été lancées en vue d'une alliance entre le Front de gauche et le NPA pour les Européennes. Olivier Besancenot s'était même invité à la table des négociations entre Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent pour plaider en faveur de "listes unitaires" avec toutes les forces politiques "en opposition au gouvernement, à la droite et à l'extrême droite". Mais l’initiative avait finalement échouée pour un problème de timing.