Réduction du budget de l'Ecologie : la violente charge de Jean-Vincent Placé contre François Hollande

Publié à 08h30, le 30 juin 2013 , Modifié à 08h30, le 30 juin 2013

Réduction du budget de l'Ecologie : la violente charge de Jean-Vincent Placé contre François Hollande
Jean-Vincent Placé en mars 2013. (Christophe Morin/MaxPPP)

"DERNIER ALLIE" - Les premières orientations du Budget de la France pour 2014, inscrites dans le rapport du député Christian Eckert et publié vendredi, ne sont pas franchement à l'avantage du ministère de l'Ecologie, qui perdrait plus de 500 millions d'euros de crédit et 1000 postes.

Du coup, Jean-Vincent Placé, le sénateur EELV jamais avare de critiques à l'encontre de François Hollande - Le Lab vous en avait parlé ici, ici ou encore ici ces derniers mois -, a de nouveau donné de la voix dans une interview au Journal du Dimanche. Sauf que cette fois, la charge est violente. 

Après avoir déclaré que la diminution des crédits pour l'Ecologie était "un signal désastreux", Jean-Vincent Placé sonne l'hallali, avec une belle gradation sémantique (une autre figure de style, après l'anaphore et la prétérition, pile à temps pour les rattrapages du bac).

>> Force 1 - Il ne nous écoute pas assez :

Je dois voir dans une dizaine de jours le président de la Réublique. Il devrait envisager d'être plus attentif à ses partenaires.

>> Force 2 - Il va droit dans le mur :

Il est dans une situation désastreuse vis-à-vis de l'opinion. La réforme de la retraite va l'enfoncer davantage.

>> Force 3 - Il risque de nous perdre :

Il ferait une énorme erreur en perdant son dernier allié.

>> Force 4 - Son Premier ministre fait mieux le job :

De Hollande à Désir,il y a une vraie difficulté à gérer l’ensemble de la majorité. Dans la tempête que nous vivons, c’est plutôt Jean-Marc Ayrault le rocher.

L'arbitrage n'étant pas encore rendu, Jean-Vincent Placé met ainsi dans la balance de la négociation du budget du ministère, qui commence mardi à l'Assemblée et jeudi au Sénat, le soutien des parlementaires écolos à la politique socialiste.

Un levier important puisque le PS voit sa majorité absolue réduire comme peau de chagrin après des législatives partielles à l'avantage de l'UMP. Avec sa gradation, le sénateur EELV donne à sa tirade un côté emphatique, et davantage de poids à son chantage.

Sur Wikipédia, la gradation est présentée comme une figure de style "très employée en littérature et à l'oral", qui permet notamment "de rendre saisissante la progression d'une idée, émotion ou description, de créer une attente, d'exagérer ou d'exalter des sentiments".

Du rab sur le Lab

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