INSTANT TÉLÉ - On le sait, les parlementaires et ministres ne sont pas toujours pleinement concentrés sur des activités strictement politiques lorsqu'ils sont en séance solennelle dans les divers hémicycles de la République. Exemple criant assorti d'une bonne vieille tape sur les doigts, jeudi 12 mai.
Alors que les députés débattent et votent sur la motion de censure déposée par les groupes LR et UDI à la suite de l'utilisation du 49.3 par le gouvernement sur la loi Travail, André Chassaigne défend la position de son groupe. Le patron des députés communistes, qui voteront la motion de censure de la droite à défaut de pouvoir en voter une de gauche, stoppe cependant son argumentaire car... Myriam El Khomri et Manuel Valls sont dissipés.
Le Premier ministre et sa ministre du Travail papotent au premeir rang, ce qui a le don d'énerver André Chassaigne au plus haut point. Il use alors d'une technique infaillible que tous les bons profs connaissent : un long silence et une petite leçon de morale. Lui qui fut professeur de lettres et d'histoire-géo n'a rien oublié de ce genre de méthodes. Il dit :
"Je vous remercie d'écouter et d'être un peu respectueux de ceux qui s'expriment.
"
Puis ajoute, sous les applaudissements de la droite :
"Faites attention, on peut lire sur les lèvres ce que vous dites.
"
Et voici non pas au ralenti mais en gif la réaction de l'élève El Khomri prise la main dans le pot de bavardage :
Visiblement, André Chassaigne a regardé Le Petit Journal mercredi soir. L'émission de Canal + a reconstitué, en lisant sur leurs lèvres, la *discussion* houleuse qu'ont eu Manuel Valls (déjà) et Emmanuel Macron mardi, dans l'hémicycle (déjà, aussi).
Plus tard lors de cette discussion générale sur la motion de censure, Manuel Valls a répondu à André Chassaigne. Sur le même ton professoral :
"Monsieur Chassaigne, vous vouliez que je vous écoute. Alors écoutez moi maintenant. Non, ce texte n'introduit pas l'inversion de la hiérarchie des normes [...] alors arrêtez de mentir avec cette loi.
"
Cette séance a été marquée par d'autres coups de chauds, les députés de droite, particulièrement remontés, ayant assuré ce qu'il faut bien appeler un spectacle.
Le Roux ayant 15 min de temps de parole, la droite a hurlé "3... 2... 1... ZÉRO !!!" quand le chrono est arrivé à 15:00#LoiTravail
— Helene Bekmezian (@Bekouz) 12 mai 2016
Dés élus de droite que Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, a sobrement qualifiés de "gueulards".