Ca y est, cette fois il se lance. Après avoir annulé à plusieurs reprises son passage dans l’émission "Le grand rendez-vous" sur Europe 1 et i>Télé, Xavier Bertrand y va. Le 16 septembre, il dira s’il est candidat en solo à la présidence de l’UMP ou s’il s’intègre à une équipe déjà existante.
Alors que tous les autres ont pris leur décision depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, l’ancien ministre saute dans le grand bain … deux jours avant la clôture de dépôt des parrainages.
Etrange ? C’est surtout une habitude chez Xavier Bertrand. Souvenez-vous, à la mi-juin avait lieu une autre élection : celle de la présidence du groupe UMP à l’Assemblée. Or, à deux jours du scrutin , seul Christian Jacob – le vainqueur – était officiellement candidat. Xavier Bertrand, lui, ne cessait de répéter : "Avant l’heure, c’est pas l’heure !"
La veille de l’élection, il avait finalement lancé son "Oui, je suis candidat " sur RTL. L’ancien secrétaire général du parti avait attendu d’être certain de faire un score honorable avant de se lancer. Avec 63 voix contre 117 pour Christian Jacob, sa défaite n’en était pas une.
Pour la présidence de l’UMP, le schéma semble donc se répéter. Le Parisien du 15 septembre rapporte ainsi ses propos : "Si j’y vais, c’est pour être crédible et faire un score avec au moins deux chiffres le jour de l’élection. Sinon c’est sans moi."
Et si c’est "sans lui" ? Reste l’hypothèse d’un ralliement. Mais, là encore, Xavier Bertrand entretient le mystère. On lui a tour à tour prêté des intentions avec François Fillon , dont il est proche, avec Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire pour un ticket à trois et même avec Jean-François Copé, pourtant dans un camp opposé.
A la veille de son annonce, Xavier Bertrand s’est encore fait désirer en ne se rendant pas au rendez-vous des candidats , organisé par Bernard Accoyer en Haute-Savoie. "Il prépare sa grande émission", l’a-t-on excusé. Verdict dimanche 16 septembre, 10h.