Emmanuel Macron s'en prend au "néozadisme" de Christian Estrosi sur la privatisation de l'aéroport de Nice

Publié à 12h02, le 22 février 2015 , Modifié à 15h30, le 22 février 2015

Emmanuel Macron s'en prend au "néozadisme" de Christian Estrosi sur la privatisation de l'aéroport de Nice
Christian Estrosi en pleine attaque de fumigènes / AFP via VALERY HACHE

LEXIQUE - Entre Emmanuel Macron et Christian Estrosi, rien ne va plus. Bon, en réalité, rien n'a jamais été. En cause, la privatisation de l'aéroport de Nice, prévue par la fameuse loi Macron. Après un vif échange à l'Assemblée, le maire de Nice avait décrit l'utilisation du 49-3 comme un "coup d'État" et avait organisé une "consultation référendaire" dans sa ville pour connaître le sentiment des Niçois sur le sujet. Un "référendum Macron" sur lequel le député-maire s'était quelque peu enflammé

Mais tout ça ne plaît pas à Emmanuel Macron. Mais alors, pas du tout. Dans une interview au JDD dimanche 22 février, le ministre s'en est pris directement à Christian Estrosi. Interrogé d'abord sur la position de l'UMP et de son chef Nicolas Sarkozy, vis-à-vis de sa loi, le ministre de l'Économie a répondu aux attaques. Voici ce qu'il déclare :

L'ancien président est sans doute frustré par la pauvreté de son propre bilan. L'UMP, qu'a-t-elle fait ? [...] Leur proposition, c'est de ne rien faire. Ne pas toucher aux notaires. Ne pas ouvrir les magasins le dimanche. Ne rien changer aux prud'hommes. Sans parler du néozadisme du maire de Nice, qui fait un référendum quand on organise l'ouverture du capital de l'aéroport !

Néozadisme? Pas de traces du mot dans le dictionnaire mais, en revanche, une ZAD (Zone à Défendre) est une expression qui avait été utilisée lors de l'opposition au barrage de Sivens pour désigner l'endroit à protéger pour les adversaires du projet. De là à voir Christian Estrosi camper sur le tarmac de l'aéroport pour empêcher sa privatisation...

Pour Emmanuel Macron, l'UMP est donc "au coeur de l'immobilisme". Enfin pas tous à l'UMP car, pour rappel, certains députés de l'opposition étaient prêts à voter pour le texte. Par contre, ils ont dû voter pour la motion de censure contre le gouvernement proposée par leur groupe, soutenue par le groupe communiste. Ce qui avait valu un #MacronMaTuer de la part de Thierry Mariani. 

Plus tard dans la journée du 22 février, Christian Estrosi a répondu aux propos d'Emmanuel Macron via Twitter en affirmant que le ministre répondait avec "l'arrogance de sa caste".

[EDIT 15h29]

Ajout du tweet de Christian Estrosi

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