Les défaites très symboliques de la gauche aux élections sénatoriales

Publié à 15h52, le 28 septembre 2014 , Modifié à 06h31, le 29 septembre 2014

Les défaites très symboliques de la gauche aux élections sénatoriales
Montage le lab

Aux Sénatoriales, il y a déjà quelques gagnants. Mais il y a surtout des perdants très symboliques. Jean-Pierre Chevènement, Jean-Pierre Michel, Bernard Combes et Anne-Marie Escoffier en font partie.

> Jean-Pierre Chevènement, le boss



Le fameux "quand on est ministre, soit on ferme sa gueule, soit on démissionne", c'est lui. Ancien candidat à la présidentielle, ancien ministre multi-démissionnaire, Jean-Pierre Chevènement est une figure parmi les figures de gauche. S'il n'était pas candidat à sa réélection, le passage à droite de son fief, et ce dès le premier tour, n'en est pas moins symbolique de la déculottée de la gauche à ces élections. Le territoire de Belfort n'avait pas été à droite depuis 1980.

> Jean-Pierre Michel, la grande gueule  du mariage pour tous

Les sénateurs ont pour réputation d'être plus policés que leurs collègues députés ? Ce n'est pas le cas de Jean-Pierre Michel. Le sénateur socialiste était un fervent défenseur du mariage pour tous, n'hésitant pas à affirmer que Frigide Barjot représente "la pire des homophobies", refusant d'auditionner celle-ci au Sénat. Déjà rapporteur de la loi sur le Pacs en 1999, Jean-Pierre Michel avait rempilé en 2013 sur le mariage pour tous.



Son attaché parlementaire avait qualifié Marion Maréchal-Le Pen de "conne" et de "salope", mais Jean-Pierre Michel avait refusé de se désolidariser de son collaborateur



Jean-Pierre Michel, désormais ex-sénateur de Haute-Saône, n'a obtenu que 33% des voix, derrière deux candidats UMP. Bon joueur, celui-ci a inauguré sa "retraite" par des voeux à ses successeurs :



Plusieurs responsables de gauche ont exprimé leur regret de voir Jean-Pierre Michel perdre son siège, comme Cécile Duflot :

> Bernard Combes, l'ami intime de François Hollande



Maire de Tulles, Bernard Combes est un ami personnel de François Hollande. Mais cela n'aura pas suffi à emporter le siège de sénateur de Corrèze. C'est notamment lui qui a permis à François Hollande de s'ancrer dans son fief, lors des cantonales de 2011.

Conseiller technique de François Hollande en charge des relations avec les élus locaux, Bernard Combes s'est illustré ces derniers jours par quelques déclarations notables, comme celle affirmant que François Hollande sera "évidemment" candidat à sa réélection en 2017. Bernard Combes n'a obtenu qu'un tiers des voix, derrière deux candidats de l'UMP.

> Jean-Michel Baylet

C'est un des patrons de la gauche dans le sud-ouest du pays. Jean-Michel Baylet, président du parti radical de gauche, ancien adversaire de François Hollande à la primaire en 2006, perd son siège de sénateur du Tarn-et-Garonne. Lors du dernier remaniement, Jean-Michel Baylet avait réclamé un poste "à la hauteur de ce qu'il a porté" pendant la primaire", lequel avait recueilli 0,6% des voix. Le patron du groupe de presse La Dépêche du midi a régulièrement menacé de faire quitter les ministres PRG du gouvernement s'il n'obtenait pas satisfaction sur telle ou telle réforme. 

> Anne-Marie Escoffier, l'ancienne ministre

Anne-Marie Escoffier était,

Remercier et saluer @Senat_JPMichel inlassable combattant de l'égalité des droits et des libertés.

— Cécile Duflot (@CecileDuflot) September 28, 2014 ">selon les classements du Lab, la ministre la moins visible du gouvernement Ayrault. Mais tout de même. Celle-ci perd son siège de sénatrice PRG de l'Aveyron, avec seulement 28% des voix obtenues.

> Thierry Repentin, autre ancien ministre

Autre ministre du gouvernement Ayrault, Thierry Repentin perd son siège de sénateur de Savoie. Il avait fait son entrée au gouvernement après le débarquement en urgence de Jérôme Cahuzac, remplacé au Budget par Bernard Cazeneuve.

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