ET ÇA CONTINUE, ENCORE ET ENCORE - La décision du bureau politique de l'UMP sur le "ni ni" pour le second tour de la législative partielle du Doubs n'a visiblement pas calmé les esprits. Divisé sur la question avant qu'une position ne soit arrêtée collectivement (et contre l'avis de Nicolas Sarkozy), le principal parti d'opposition n'en a pas fini avec les débats à ce sujet. Dans une interview au Figaro samedi 7 février, Nathalie Kosciusko-Morizet demande en effet qu'à terme, les militants soient consultés sur cette "question fondamentale".
Parmi les premiers dans son camp à indiquer qu'elle voterait PS si elle en avait l'occasion, la numéro 2 du parti persiste auprès du quotidien (article payant) :
"Je n'ai aucune complaisance à l'égard du PS, mais je ne le mets pas sur le même plan que le FN et j'en tire la conclusion logique : quand je suis face au pire des choix, j'évite le choix du pire !
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Faut-il alors soumettre ce sujet au vote de la base militante ? NKM répond par l'affirmative, tout en estimant que cela ne sera "probablement pas possible" avant la prochaine échéance électorale :
"C'est une question fondamentale, donc elle a vocation à leur être posée. Ce ne sera probablement pas possible avant les départementales, qui vont venir très vite, mais je souhaite vraiment que les militants soient consultés. Soumettre les grandes options à leur vote, c'est l'un des piliers de la refondation du parti, sur laquelle nous travaillons en ce moment.
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Une position qui risque de faire polémique au sein du parti, réuni ce samedi en conseil national à la Mutualité, à Paris. Déjà, certains cadres ont indiqué leur souhait que ce débat soit définitivement clos. Le député Thierry Mariani a ainsi regretté le "masochisme" de l'UMP à "rouvrir" ce débat avant les départementales et les régionales. Le patron des sénateurs UMP Bruno Retailleau, lui, avait estimé que le choix résidait entre le "ni ni" et le "suicide collectif".
Et pour ne pas changer les bonnes habitudes, Laurent Wauquiez et NKM affichent une nouvelle fois leurs divergences. Dans Le Parisien ce samedi, le numéro 3 du parti réaffirme en effet sa ligne, diamétralement opposée à celle de Nathalie Kosciusko-Morizet et d'Alain Juppé. Il explique :
"Nous ne sommes pas là pour appeler à voter pour des gens dont on pense qu'à l'arrivée ils feront des dégâts au pays. Donc on n'appelle pas à voter socialiste. [...] On ne s'oppose pas le lundi au gouvernement pour ensuite appeler à voter pour lui le samedi. [...] Ce qui nous mine, c'est la confusion entre droite et gauche.
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