Hollande : "Si on veut que Martine Aubry quitte la direction du PS, il ne faut pas l’emmerder"

Publié à 10h07, le 25 juillet 2012 , Modifié à 10h47, le 25 juillet 2012

Hollande : "Si on veut que Martine Aubry quitte la direction du PS, il ne faut pas l’emmerder"
Martine Aubry et François Hollande, à la sortie de l'Elysée, le 6 juin 2012. (Reuters)

"Laissez faire Martine". Le Canard enchaîné raconte ce mercredi 25 juillet que François Hollande souhaite ménager Martine Aubry pour l’éjecter plus facilement de son siège de Premier secrétaire du Parti Socialiste.
 
Comment faire ? Le président a demandé à son Premier ministre Jean-Marc Ayrault de signer une contribution commune avec Aubry pour verrouiller les autres candidatures possibles. Il ne veut surtout pas "emmerder" Martine, pour faciliter son départ.
 

  1. "C’est à elle de vous dire qui elle veut"

    Sur Le Canard enchaîné

    C’est simple, si on veut que Martine quitte la direction du PS, il ne faut pas l’emmerder. C’est à elle de vous dire qui elle veut.

    La phrase est signée François Hollande. Le Canard enchaîné ce mercredi 25 juillet rapporte que le chef de l’Etat a expliqué à ses proches comment faire pour que Martine Aubry ne se représente pas au congrès de Toulouse pour rempiler comme Premier secrétaire du Parti Socialiste : "ne pas l’emmerder"

    Le chef de l’Etat, lui-même ancien premier secrétaire du PS, a donc demandé à son Premier ministre Jean-Marc Ayrault de signer une contribution commune avec elle pour empêcher d’éventuelles candidatures inopportunes qui pourraient "déranger" Martine Aubry.

    Jean-Marc Ayrault avait recadré il y a une semaine certains de ses ministres qui ne souhaitaient pas signer cette contribution commune. Seul Benoît Hamon, ministre délégué à l'Économie sociale et solidaire et à la Consommation, a maintenu la sienne.

    Harlem Désir ou Jean-Christophe Cambadélis se disputent le titre de candidat adoubé par la premier secrétaire sortante. "Camba" a d’ailleurs ménagé Martine Aubry, lundi 23 juillet, en déclarant que "si elle ne restait pas à son poste de Première secrétaire du Parti socialiste", il "envisagerait avec bonne humeur une candidature". Mais, "bien sur que non", il ne se présentera pas si elle se maintient.

    Le candidat de l’Elysée serait plutôt, aux dernières nouvelles, le député-maire de Dijon, François Rebsamen.

    Martine Aubry a de son côté était clair avec l’Elysée et Matignon sur son futur :

    Je veux simplement que celui ou celle qui me succède continue le travail que j’ai entrepris.

    Si elle venait à quitter ce siège, Martine Aubry laisse dire qu’elle se rêverait bien en commissaire européenne.

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