Louis Aliot critique l'omniprésence médiatique de Florian Philippot

Publié à 08h58, le 03 novembre 2015 , Modifié à 09h48, le 04 novembre 2015

Louis Aliot critique l'omniprésence médiatique de Florian Philippot
Louis Aliot et Florian Philippot © Montage Le Lab via AFP

Vous passez trop à la télévision, bonsoir. C'est en substance l'attaque de Louis Aliot contre Florian Philippot. Deux vice-présidents du FN, deux stratégies médiatiques à l'opposé l'une de l'autre. Le premier se fait plutôt rare sur les plateaux télé et radio nationaux quand le second y passe une bonne partie de son temps. Une omniprésence que le compagnon de Marine Le Pen critique mardi 3 novembre, dans les colonnes du Monde.

Dans un portrait que lui consacre le quotidien du soir, l'eurodéputé et candidat FN aux régionales (Midi-Pyrénées - Languedoc-Roussillon) parle de sa réticence à courir les médias, ce qui "flatte l'ego" mais ne vaut pas une campagne "sur le terrain", selon lui :

 

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Je fuis, je suis bien ici [à Perpignan, ndlr]. La politique, ça devient très parisien, il faut courir les émissions, ça flatte l’ego. Il y a deux solutions : soit vous faites campagne à la télé, soit vous êtes sur le terrain.

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Et de marquer clairement sa différence avec Florian Philippot sur ce point :

 

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Florian, il est à la télé, on le voit, mais in fine c’est quand même Marine qui décide.

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Alors que lui se concentre sur la vraie vie et "le terrain", donc. Ce qui ne l'empêche pas de beaucoup s'exprimer, notamment via Twitter (voir ici, ici ou encore ici).

Cette petite attaque contre son collègue est aussi une manière pour lui de réaffimer le leadership de la présidente du FN, alors que certains estiment que son numéro 2 a désormais une emprise trop forte sur les décisions stratégiques du parti. Le camp de Marine Le Pen avait d'ailleurs fait état dans la presse, début octobre, d'un recadrage en règle de Florian Philippot par Marine Le Pen, sur le mode "ce n'est pas toi qui décides, c'est moi".

Revenons-en à la visibilité médiatique de celui que ses opposants comparent volontiers à la Gestapo ou à Ben Ali. S'il reste parmi les politiques les plus invités par les médias, il n'est plus en tête de notre classement des squatteurs de matinales, et ce pour le deuxième mois d'affilée. En octobre, il a totalisé 5 passages matinaliers, et 4 en septembre. Quant à Louis Aliot, il a été invité moins de deux fois sur chacun de ces deux mois.



[Edit 04/11 9h40]

Les deux hommes ont démenti ces informations. Louis Aliot, d'abord, sur Twitter mardi : "C'est une manipulation médiatique qui repose sur des commentaires erronés destinés à diviser !"

Florian Philippot, ensuite, sur France Info mercredi :

 

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Je ne le ferais pas parce que je ne [divulge] pas mes textos personnels mais Louis Aliot m'a envoyé un texto suite à ça - et il l'a même écrit sur Twitter - pour me dire que c'était totalement inventé. Cette phrase est totalement anodine. Alors il faut essayer de broder, moi je préfère qu'on parle de chômage, de la crise des migrants, d'insécurité et de nos solutions sur tous ces problèmes-là, ou de l'Union européenne, plutôt que d'essayer de faire de la mousse sur ce qui n'existe pas.

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