Aquilino Morelle estime avoir payé au prix fort l'amitié qui le lie à Manuel Valls

Publié à 09h19, le 09 mars 2015 , Modifié à 11h01, le 09 mars 2015

Aquilino Morelle estime avoir payé au prix fort l'amitié qui le lie à Manuel Valls
Ayant désormais un peu de temps libre, Aquilino Morelle peut se rendre à l'envi au Bon Marché © FRED DUFOUR AFP

RÉAC - Ce n'est pas la première fois que l'ancien conseiller de François Hollande et grand amateur de chaussures bien cirées s'exprime dans la presse depuis qu'il a été gentiment poussé vers la sortie, en avril 2014. Mais cette fois, Aquilino Morelle est au courant. Ce qui ne l'empêche pas de dézinguer à tout va.

Dans le Parisien, ce lundi 9 mars, l'ex-conseiller de François Hollande s'en prend clairement à la nouvelle équipe qui entoure aujourd'hui le président. Une équipe qui, de l'avis d'Aquilino Morelle, se fait remarquer par son "absence de consistance politique". Il dit :

 

Ce n'est pas faire injure à cette équipe que de souligner son absence de consistance politique. C'est même pour ça qu'elle a été choisie ou promue. Elle est comme une cire que le président peut modeler à sa guise, sur laquelle il peut, sans risque et sans résistance, apposer son sceau.

Après le départ d'Aquilino Morelle, Jean-Pierre Jouyet, Gaspard Gantzer, Vincent Feltesse et Boris Vallaud, pour ne citer qu'eux, ont rejoint l'équipe du président.

L'entourage historique de François Hollande en prend aussi pour son grade, accusé clairement d'avoir torpillé le conseiller du chef de l'État, à coup de cireur et d'accusation de conflits d'intérêt.

Pour l'intéressé, c'est clair, on a voulu l'abattre parce qu'il représentait "une ligne politique qui n'était pas la leur. Celle des primaires de 2011 au côté d'Arnaud Montebourg, celle du discours du Bourget, celle qui a permis à François Hollande de devenir président et dont ils voulaient se défaire", ajoute Aquilino Morelle, visant à demi-mots l'entourage de Jean-Marc Ayrault.

Il explique :

J'étais pour eux un empêcheur de 'hollandiser' en rond… Ils ont décidé de m'abattre. […] J'ai effectivement payé au prix fort l'amitié qui me lie à Manuel Valls et le rôle que j'ai joué dans son arrivée à Matignon.

 

Il dédouane en revanche François Hollande. Quoique… "Certains me disent, avec insistance, qu'il aurait couvert cette opération. Je répugne à le croire compte tenu de mon dévouement et de ma loyauté envers lui. Mais je sais aussi que chaque homme à sa part d'ombre…", avoue l'ex-conseiller. On a vu soutien plus franc. D'autant que l'expression "la part d'ombre" est celle utilisée par Jérôme Cahuzac pour expliquer ses errements fiscaux.

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