Manuel Valls n'aime pas le terme "assistanat" mais l'utilisait en 2007

Publié à 12h24, le 08 mars 2015 , Modifié à 14h10, le 08 mars 2015

Manuel Valls n'aime pas le terme "assistanat" mais l'utilisait en 2007
Manuel Valls face aux micros en 2007 et 2014 / Montage le Lab via AFP

BOITE A ARCHIVES - C'est l'un des termes les plus utilisés par la droite, notamment par Laurent Wauquiez qui en avait fait son cheval de bataille (comme ici, ou ici et ici) : l'assistanat. Mais ce lexique-là, Manuel Valls ne l'aime pas du tout.

Invité du Grand Rendez-Vous Europe1/iTélé/Le Monde dimanche 8 mars, le Premier ministre, qui le restera après les départementales , a exprimé son désaccord vis à vis de l'expression. Voici ce qu'il déclare :

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Ce gouvernement veut incarner la solidarité pour faire face à ce mot terrible utilisé et méprisant qui est celui de l'assistanat.

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Une phrase anodine ? Pas tant que cela quand on se rappelle des positions marquées de Manuel Valls avant de devenir membre du gouvernement, et même chef de celui-ci. L'ancien maire d'Evry avait une tendance à lancer des débats à gauche, comme sur les 35 heures lors de sa campagne pour les primaires PS de 2011. Depuis, il a annoncé que ces dernières ne seraient pas touchées

Un franc-parler qui se retrouve également sur le terme assistanat donc. Dans une interview de 2007 au Figaro, il utilisait ce terme "méprisant" pour avancer ses propositions. Voici ce qu'il déclarait à l'époque :

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Nous sommes dans une économie de marché, il faut l'admettre définitivement. Nous devons dire également que le travail est une valeur, que nous ne sommes pas favorables à une société de l'assistanat. Nous devons tirer le bilan des 35 heures, être au clair sur les retraites et reconnaître que nous avons perdu une grande partie des salariés, séduits par le discours de Nicolas Sarkozy. 

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Un changement lexical qui ne s'applique cependant pas à tous. Dans son intervention du 8 mars, Manuel Valls s'en est pris à de nombreuses reprises au Front national, ce qu'il fait depuis quelque temps déjà en reprochant au parti d'extrême-droite de ne pas être républicain

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