Fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim fin 2016, opposition au gaz de schiste, transition écologique par l'habitat ... Après le discours de François Hollande à la conférence environnementale le 14 septembre, les membres d'Europe Ecologie-Les Verts sont aux anges. Son nouveau secrétaire national, Pascal Durand, a montré son enthousiasme ce 15 septembre sur France Inter :
"Le discours de François Hollande est un moment de satisfaction, au-delà même de plaisir. Cela faisait longtemps qu’on attendait des engagements d’un président de la République. C’est lui qui fixe les grandes orientations et hier, il a fixé de grandes et belles orientations, il a bien posé les enjeux. On ne peut plus séparer l’économie, le social et l’écologie."
La veille, Cécile Duflot se disait même "profondément émue" car "c'est la première fois que le dirigeant d'un grand pays soutient l'écologie avec une telle force".
Comment François Hollande a-t-il séduit les écolos ? Grâce à plusieurs déclarations phares, notamment sur le gaz de schiste. Alors que son Premier ministre a estimé le 22 août que le débat n'était pas "tranché", le chef de l'Etat a rejeté sept demandes de permis d'exploitation :
"Soyons clairs, dans l'état actuel de nos connaissances, personne, je dis bien personne, ne peut affirmer que l'exploitation des gaz et huile de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd'hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et pour l'environnement."
François Hollande a également donné une date précise pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, une promesse de campagne : ce sera pour fin 2016.
Autre point remarqué : la volonté de mettre aux normes énergétiques un million de logements par an, pour ne plus être confronté à des "passoires thermiques".
Autant de promesses qui arrivent à point nommé. Depuis les élections présidentielle et législatives, Europe Ecologie-Les Verts craint d'être relégué au rôle de potiche et fait pression, comme nous le racontions ici, ici ou encore là.