L'échéance électorale approche à grand pas, et la campagne de Frédéric Lefebvre en Amérique du Nord semble de plus en plus difficile. Il a été investi pour représenter l'UMPà l'élection législative partielle de mai pour les USA et le Canada, et l'ancien secrétaire d'Etat est loin de faire l'unanimité au sein des représentants locaux du parti.
Mercredi 27 mars, le site frenchmorning.com rapporte les propos de Jean Simonetti, responsable de la Fédération des Français de l’étranger de l’UMP. Il menace les adhérents qui ne se rangeraient pas derrière le candidat officiel:
Une fois que les dates de l’élection seront connues, des procédures de suspension ou d’exclusion seront enclenchées.
(...)
On ne pourra pas accepter que des adhérents, des cadres locaux, encartés, ne soutiennent pas le candidat de l’UMP. En aucun cas ne pourront-ils utiliser leur étiquette UMP pour faire campagne.
Deux militants sont clairement visés: Nicole Hirsh, élue à l'Assemblée des Français de l’étranger pour la Floride, et Jacques Janson, élu à l'Assemblée des Français de l’étranger de Toronto et Vancouver. Tout deux ont officiellement déclaré soutenir Louis Giscard d'Estaing, ex-UMP devenu UDI, qui se présente contre Fréderic Lefebvre.
Egalement en ligne de mire: Yann Coatanlem, le numéro 2 de l’UMP Côte Est, qui organiserait la campagne du candidat UDI aux USA, et son patron Guy Wildenstein, délégué de l'UMP sur la Côte Est et proche de Nicolas Sarkozy. Ce dernier avait déjà indiqué ne pas soutenir Frédéric Lefebvre, sans toutefois prononcer le nom d'un éventuel autre candidat.
Anne Rivière, représentante de l'UMP à New-York, laisse entendre à france-amérique.com qu'elle présenterait bien une candidature dissidente, même si elle ne veut pas "être complice de la défaite de (son) parti face à la gauche". Elle, qui est "très attachée à la discipline de parti mais à un moment, cela peut être contre-productif", prendra sa décision durant la semaine.
Frédéric Lefebvre se retrouve donc de plus en plus isolé dans une campagne qu'il avait déjà perdue en juin 2012 face à la socialiste Corinne Narassiguin. En février, l'élection législative pour la circonscription d'Amérique du Nord avait été annulée par le Conseil constitutionnel en raison du "caractère substantiel des obligations méconnues" du financement de sa campagne électorale.
A gauche, Olivier Minne avait annoncé être candidat à la candidature pour un poste de suppléant PS, dans cette même circonscription. Son ticket avec la candidate à la députation Gabrielle Durana n'avait cependant pas été approuvé par les militants du parti, lui ayant préféré Franck Scemama.