L'ambitieux Morin ne perd pas de vue la présidentielle

Publié à 17h18, le 02 septembre 2012 , Modifié à 17h18, le 02 septembre 2012

L'ambitieux Morin ne perd pas de vue la présidentielle
(Maxppp)

Intégré à un grand parti centriste mais toujours en solo, c'est le paradoxe Hervé Morin. A l'université d'été du Nouveau centre qui se déroulait le 1er septembre, le président du parti a réitéré son envie de participer à une "fédération du centre" tout en "préservant l'existence du Nouveau centre".

Le Monde raconte surtout qu'Hervé Morin n'a rien perdu de ses ambitions présidentielles et qu'il va entamer en octobre un tour de France pour "asseoir sa notoriété dans le pays".

  1. "Si son ego est devenu raisonnable, tant mieux"

    Sur lemonde.fr

    Chez les centristes, le Nouveau centre tient à son intégration tout en restant indépendant. Quant aux ambitions de son président, Hervé Morin, elles sont loin de faire l'unanimité.

    Lors de son discours à l'université d'été du parti le 1er septembre, Hervé Morin a réaffirmé son envie de faire partie d'une grande alliance centriste comme celle imaginée par Jean-Louis Borloo. Sa forme idéale :

    Une fusion, non, mais une organisation fédérale la plus intégrée possible et qui préserve l'existence du Nouveau centre.

    Par rapport à l'UMP, il souhaite bâtir une relation de partenariat et non de soumission. Dans Le Figaro du 31 août, il la décrivait ainsi :

    Seuls ou dans le cadre de la fédération centriste, nous devrons établir un partenariat avec l'UMP. Aucun député du centre n'aurait pu être élu sans le soutien de l'UMP.

    Sur le fond, Hervé Morin est donc tout à fait en accord avec les idées de ses camarades. Comme lui, Jean-Louis Borloo - avec qui il siège dans le groupe parlementaire centriste (UDI) à l'Assemblée - veut être un "allié privilégié de la droite". Comme lui, il est d'accord pour que le nouveau parti centriste soit une fédération type UDF et non une fusion.

    Alors, pourquoi le Nouveau centre donne-t-il l'impression d'être une épine dans le pied des centristes ? C'est l'ambition d'Hervé Morin qui pose problèmes à ses alliés. Depuis qu'il a voulu faire cavalier seul à la présidentielle de 2012 - tout en ayant fini par renoncer à se présenter - Hervé Morin est en guerre avec certains centristes, tout particulièrement Jean-Christophe Lagarde.

    Ce dernier a même fini par quitter le Nouveau centre pour créer son propre parti. Et même si les deux hommes siègent dans le même groupe parlementaire et ont vocation à se retrouver dans la fédération en création, les critiques sont toujours de rigueur. Sur Europe1.fr le 30 août, Jean-Christophe Lagarde ironisait :

    Si son ego est devenu plus raisonnable, tant mieux.

    On est parti quand on a compris que cela devenait une aventure personnelle. Et aujourd'hui, qui est avec Hervé Morin, qui veut travailler avec lui ? Personne.

    De fait, les ambitions d'Hervé Morin sont toujours là. Lemonde.fr raconte le 1er septembre que le député de l'Eure va entamer en octobre "un tour de France pour asseoir sa notorité dans le pays". Une envie de leadership qui pourrait se heurter à celle de Jean-Louis Borloo, bien décidé à être le "leader naturel" de la fédération des centres.

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