PREMIERE TELE - Les archives de l’INA sont parfois cruelles pour nos politiques. Car elles révèlent des facettes cachées de leur passé. Pour cette série d’été des "politiques comme vous ne les avez jamais vus", le Lab se penche sur ces vidéos d’archives de responsables politiques, qui ont fait l’actualité cette année, alors si jeunes. Et pas toujours si différents.
La vidéo : Nous sommes en février 1985. Roselyne Bachelot fait sa première intervention à la télévision. Elle a 38 ans, est pharmacienne mais aussi… conseillère général RPR dans le Maine-et-Loire. Au micro de France 3 Nantes, elle défend sa définition de l’élu local, un poste assurément "politique", n’en déplaise à son collègue démocrate André Thibault qui se considère, à l’inverse, être un pur gestionnaire.
Le contexte : Roselyne Bachelot est conseillère générale deux jours par semaine durant lesquels elle tient une permanence et se plonge dans ses dossiers. Deux jours seulement car, en 1985, l’élu local n’a aucun statut.
Ce n’est que le 3 février 1992 qu’une loi entre en vigueur. Cette première pierre ne garantit pas de rémunération mais des indemnités aux conseillers municipaux des communes de plus de 100 000 habitants, conseillers généraux et régionaux, maires et adjoints, et présidents et vice-présidents délégataires des assemblées départementales et régionales. Elle prévoit aussi le remboursement des frais occasionnés au cours du mandat, 18 jours de formation et assouplit les conditions d’absence des élus à leur travail principal.
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Jérémy Gabert