BREF - Ils auront mis des années à se rapprocher... pour finalement rompre au bout de quelques jours ? L'accord passé entre Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen dans l'entre-deux-tours de la présidentielle pourrait bien être déjà de l'histoire ancienne. Le président de Debout la France serait en effet prêt à présenter des candidats aux législatives dans toutes les circonscriptions, y compris celles qui avaient fait l'objet d'un pacte de non-agression entre les deux formations.
Réunis en conseil national samedi 13 mai, les cadres de DLF évoquent très sérieusement le fait de revenir sur l'idée des deux partis de ne pas présenter de candidats concurrents dans une centaine de circonscription - selon ce deal (contesté par Marine Le Pen mais révélé par NDA), 50 candidats frontistes n'auraient pas eu d'adversaire Debout la France au premier tour, et réciproquement. Nicolas Dupont-Aignan lui-même plaide pour présenter des candidats dans la totalité des 577 circonscriptions, au cours d'un débat assez tendu durant ce conseil national qui se poursuit à l'heure où nous écrivons ces lignes.
Une information rapportée par le journaliste d'Europe 1 Maxence Lambrecq, dans l'attente d'une officialisation de cette décision lors d'une conférence de presse lundi :
L'accord FN - Nicolas Dupont-Aignan est en train de voler en éclat : DLF devrait investir des candidats partout @Europe1
— Maxence Lambrecq (@MaxenceLbq) 13 mai 2017
Voilà qui signerait donc la fin de l'entente cordiale qui liait le FN et Nicolas Dupont-Aignan depuis le premier tour de la présidentielle. Le sixième homme de l'élection (4,7%) avait passé un "accord de gouvernement" avec Marine Le Pen, qui devait l'emmener à Matignon en cas de victoire de cette dernière face à Emmanuel Macron. Ce qui, comme chacun le sait, n'est pas arrivé. Mais ce rapprochement a fait entrer Nicolas Dupont-Aignan dans une zone d'intenses turbulences : plusieurs cadres de son parti ont démissionné, certains candidats investis aux législatives ont déserté et la totalité des maires de l'agglomération qu'il préside ont demandé sa démission.
Le leader souverainiste aurait donc dans l'idée de faire fi de ce pacte. "Debout la France déposera des candidatures dans plus de 525 circonscriptions", disait pourtant Nicolas Dupont-Aignan le 1er mai , indiquant en creux que ses troupes seraient absentes de 52 circos, où le FN aurait eu le champ libre.
Mais dans le même temps, le député-maire d'Yerres (Essonne) martelait que son parti gardait son "indépendance" vis-à-vis du FN. Il l'aura vite reprise en totalité.
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