Manuel Valls sur la PMA : "le gouvernement s'opposera à des amendements parlementaires"

Publié à 08h10, le 03 février 2014 , Modifié à 09h49, le 03 février 2014

Manuel Valls sur la PMA : "le gouvernement s'opposera à des amendements parlementaires"
Manuel Valls à l'Assemblée nationale. (Reuters)

Il est la voix du "non à la PMA" au gouvernement. Invité de RTL ce 3 février, Manuel Valls a répété ce qu'il avançait déjà dans le Journal du Dimanche la veille : "il n'y aura ni GPA, ni PMA", dans la loi Famille à venir. Si le sort de la GPA a toujours été tranché par François Hollande, celui de l'élargissement de l'accès à la PMA pour les couples de femmes a fluctué au fil des mois.

Ce lundi sur RTL Manuel Valls se montre encore plus précis, assurant que si des parlementaires de la majorité souhaitent déposer des amendements sur ces deux sujets - procréation médicalement assistée ou gestation pour autrui - le gouvernement s'y opposera :

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Le gouvernement s’opposera à des amendements parlementaires. Le président de la République, le Premier ministre, les ministres en charge de ce dossier, y compris Madame Bertinotti, sont très clairs.

Il n’y a aura pas dans la loi famille de PMA ou de GPA et le gouvernement s’opposera à des amendements sur ce sujet là.

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Si ce refus de la PMA par le gouvernement a fait son chemin ces derniers mois - en septembre dernier, Dominique Bertinotti demandait par exemple aux députés de ne pas déposer d'amendements sur ce sujet à l'occasion de sa loi Famille - cela n'a pas toujours été le cas. Et de loin.

En décembre 2012, les députés socialistes s'étaient accordés pour introduire un amendement PMA à la loi sur le mariage pour tous. Ils avaient fini par accepter de le retirer en échange d'une promesse du gouvernement : que la PMA fasse partie d'une future loi Famille .

Jean-Marc Ayrault promettait encore lui même il y a un an, le 9 janvier 2013, que la PMA serait intégrée à cette loi Famille :

C'est François Hollande lui-même qui, en mars de la même année, a opéré le premier recul en soumettant l'examen d'une disposition sur la PMA à l'avis du conseil national d'éthique. Depuis, ce dernier ne s'est toujours pas prononcé.

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