A Marseille, la guerre des roses est lancée et les candidats putatifs à la succession de Jean-Claude Gaudin sont nombreux.
Parmi les prétendants socialistes figure la ministre déléguée aux personnes handicapées et à l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti. Pour arriver à ses fins, la ministre a, d’après Le Monde, créé une association nommée sans faux-semblant "Marseille et moi".
Elle prévoit également, toujours selon le quotidien du soir qui lui consacre un portrait intitulé "Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée à Marseille", d’écrire un livre sur sa ville qu’elle publiera en mars.
Un livre qu’elle définit ainsi :
Un livre d’amour, pas un livre programme.
Si elle ne cache pas ses ambitions municipales, elle ne se déclare pas officiellement candidate pour autant. Et préfère distiller quelques saillies sur Marseille aux journalistes qu’elle rencontre. Comme cette envolée sur les blessures qui stigmatisent sa ville :
La Canebière, ce Scarface français, balafre sur le visage de ma ville.
Celle qui a fait chuter Renaud Muselier lors des législatives de juin dernier "espère être désignée par la direction du PS, avec l’assentiment muet de l’Elysée", écrit encore Le Monde.
Mais elle devrait en passer par une primaire, comme c’est dans l’air du temps du côté du PS, et souhaité par Harlem Désir. Le 30 janvier, le think tank Terra Nova, proche du parti à la rose, a proposé, dans un rapport, d'étendre le principe des primaires ouvertes à gauche, à quelques grandes villes pour le scrutin des municipales 2014.
Le député PS et secrétaire national du PS aux institutions, Matthias Felk, l'un des deux co-président du groupe de travail qui a rédigé le rapport explique même, concernant la cité phocéenne :
A Marseille, c'est une nécessité démocratique absolue que d'organiser des primaires.
Les hostilités à Marseille sont donc fermement lancées, notamment entre Jean-Noël Guérini et Patrick Mennucci, député également sur la liste des aspirants maires, comme le racontait Le Lab. Et Marie-Arlette Carlotti se tient pour l’instant à distance des polémiques locales et craint qu’une primaire marseillaise tourne au "pugilat".