"On se fout un peu de ma gueule. C'est du vol et du plagiat. J'aime pas trop les voleurs et les fils de pute." Telle aurait pu être la réaction de Nicolas Dupont-Aignan au discours d'Arnaud Montebourg à Frangy-en-Bresse, dimanche 21 août. L'ancien ministre de l'Économie s'y est déclaré candidat à la présidentielle (sans dire un mot de la primaire organisée par le PS), et déroulé les principaux axes de son "projet France".
Alors non, le président de Debout la France, lui aussi candidat pour 2017, n'a pas fait sienne cette réplique du cultissime La Classe Américaine pour s'en prendre à celui qui veut être le premier opposant de gauche à François Hollande. Mais pas loin. Voici ce qu'il a tweeté :
Précisant sa pensée sur ce en quoi il estime être "copié" par celui qui n'est pas Superman, le député de l'Essonne a ensuite retweeté ce message de l'un des cadres de son parti :
C'est donc sur l'Europe et l'UE que Nicolas Dupont-Aignan considère être plagié par Arnaud Montebourg.
Dans son programme, ce dernier prône le "sauvetage" de l'Europe "aux forceps" et veut demander aux Français "un mandat de dépassement des traités européens et de refondation de l'Union européenne". Il promet de décréter la "fin de l'austérité", soit l'abandon du plafond de 3% du déficit public autorisé au sein de l'UE. "Il faut bâtir avec nos partenaires européens une nouvelle Europe qui devra déboucher sur un nouveau traité de Rome", a-t-il fait valoir à Frangy.
Le souverainiste président de Debout la France, de son côté, propose un nouveau traité européen "révolutionnaire", arguant que "la seule Europe viable est celle des nations démocratiques et libres". Militant pour une "association d'États souverains", il explique : "Nous voulons leur rendre leurs pouvoirs : la loi, le budget et les frontières."
Et Nicolas Dupont-Aignan n'en est pas du tout à son coup d'essai en matière de dénonciation de plagiat. En janvier, il était révolté par la création du mouvement "Debout la gauche", estimant que ce nom, proche de celui de son parti, allait "créer une confusion évidente dans l’esprit des électeurs". Quelques temps plus tôt, il s'était déjà insurgé, lorsque Jean-Marie Le Pen menaçait de créer le "rassemblement bleu blanc rouge". Propriétaire du nom à l'INPI, le candidat à l'élection présidentielle s'était élevé contre cette tentative d'appropriation des emblèmes nationaux.
Pour la prochaine fois, qui ne devrait pas manquer d'arriver, nous lui suggérons donc humblement de s'inspirer de ceci pour crier à l'injustice :
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