Ségolène Royal a reçu Emmanuel Macron à son ministère début décembre

Publié à 11h04, le 05 janvier 2017 , Modifié à 11h06, le 05 janvier 2017

Ségolène Royal a reçu Emmanuel Macron à son ministère début décembre
Une "politique des petits pas" est à l'oeuvre entre Emmanuel Macron et Ségolène Royal © PATRICK KOVARIK / AFP

POW WOW - Elle ne le soutient pas (encore ?), mais elle ne cesse de montrer des signes d'une vraie proximité. Ségolène Royal est très "bienveillante" vis-à-vis d'Emmanuel Macron. C'était vrai lorsque ce dernier était ministre et tenait difficilement en place ; c'est toujours vrai depuis qu'il est officiellement candidat à la présidentielle, sans passer par la primaire du PS et de ses alliés. Et cela ne se limite pas à des déclarations publiques.

La ministre de l'Écologie a en effet reçu le leader d'En Marche ! à son ministère début décembre, selon les informations du Lab confirmant celles de RTL, jeudi 5 janvier. D'après nos confrères, Emmanuel Macron aurait demandé "des conseils" à Ségolène Royal, ainsi qu'une entrevue, ce que la numéro 3 du gouvernement aurait accepté. Au Lab, l'entourage du candidat à la présidentielle rectifie cependant cette version tout en confirmant le rendez-vous :

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Ce n'était pas à la demande d'Emmanuel Macron, il y avait plutôt une sorte de souhait mutuel de se voir. Il n'y a pas eu de demande d'audience formelle. Il ne lui a pas non plus demandé de 'conseils', ils se sont vus pour échanger sur la situation politique : le renoncement de François Hollande, la primaire, etc.

 

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Il s'agissait donc d'un "échange cordial" et d'un "tour d'horizon" de l'actualité politique, mais pas d'une "réunion stratégique", fait-on valoir dans le camp Macron. Contactés par Le Lab, l'entourage de la ministre et le ministère n'ont pas encore donné suite.

Au cours des derniers mois, Ségolène Royal avait partagé avec le désormais ex-ministre ses "réseaux dormants", aka l’association "Désirs d’avenir" qu'elle avait fondée en 2005 et sur laquelle elle s'était appuyée pour sa campagne présidentielle de 2007. Elle l'avait aussi mis en garde contre la "méchanceté" des socialistes, elle qui en avait été la cible lorsqu'elle prétendait à l'Élysée.

Outre ces coups de main, Ségolène Royal a multiplié les compliments élogieux envers Emmanuel Macron, "qui essaye d'inventer le futur, qui connaît bien les enjeux de la mondialisation", qui "n'est pas dans le même moule que les autres", qui "apporte des idées nouvelles et fait de la politique de façon différente".

Et si elle a assez clairement fait comprendre qu'elle ne soutiendra pas Manuel Valls pour la primaire (ce qui n'est *pas vraiment* une surprise au vu de leur passif), elle n'a pour l'heure rallié aucun autre candidat. Pourrait-elle aller jusqu'à rejoindre Emmanuel Macron ? La chose paraît compliquée : le PS a, à plusieurs reprises, prévenu ses élus qu'ils devront choisir entre le parti et l'affranchi, un avertissement qui vaut a fortiori pour les ministres.

Chez le patron d'En Marche !, on reste très prudent, tout en évoquant un possible soutien à venir :

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Ségolène Royal a ses responsabilités gouvernementales, elle est membre du PS. Elle maîtrise l'agenda politique qu'elle se donne. C'est la politique des petits pas, c'est normal.



Qu'il y ait de la sympathie, un dialogue entre eux : oui. Le respect et la sympathie sont mutuels. Après, il y a toutes sortes de manière de soutenir... Si elle décide de soutenir Emmanuel Macron, ça se fera dans les formes qu'elle a choisies.

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Tout cela semble clairement se réchauffer...

Du rab sur le Lab

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