#MULTIPLEXPOLITIQUE - Rentrée politique (ou presque) oblige, c'est le retour de notre multiplex. Au programme des interviews dominicales ce 30 août, Jean-Christophe Cambadélis dans BFM Politique et François de Rudy sur 18h politique de i<Télé.
Comme chaque dimanche, Le Lab se plie en deux (cette fois-ci) pour suivre ces différentes interviews et vous propose ses morceaux choisis au fur et à mesure de la soirée.
>> Jean-Christophe Cambadélis dans BFM Politique
#APHONE
Jean-Christophe Cambadélis n'en démord pas. Les universités d'été du PS, c'étaient quand même vachement bien. Bon, passons sur les chamailleries entre Manuel Valls et des jeunes socialistes ainsi que sur les propos d'Emmanuel Macron sur les 35 heures qui n'ont pas fait plaisir à certains membres du parti. Non, vraiment, tout ça, c'est un détail à côté de l'ambiance à La Rochelle. Et le Premier secrétaire de donner la preuve ultime de la fête passée entre socialiste: il n'a plus de voix à force de chanter.
Interrogé sur l'incident avec les jeunes, il répond :
"Pfff mais n'importe quoi. Il y a une version très simple. C'est une soirée, on est 2000, et il a toutes les fédérations, où on chantent, c'est pour ça que j'ai perdu ma voix. Et les jeunes chantent quelques chansons révolutionnaires. Ils ont même été jusqu'à dire Camba Président, vous voyez. Ca fait partie de l'histoire des universités.
"
Au passage, on apprend donc que chanter "Macron démission" lorsque l'on est un jeune militant socialiste relève en réalité d'un "chant révolutionnaire".
#SAY LA FAUTE A TWITTER
Le premier secrétaire du PS est décidément remonté contre le traitement médiatique accordé à son parti. Et si le Parti socialiste va mal et que la gauche est fragmentée, c'est à cause du système médiatique et de Twitter. Il explique :
"On sait parfaitement où on habite mais là, vous avez mis le doigt sur quelque chose que j'ai développé dans mon intervention à La Rochelle. Ce que je disais, c'était la chose suivante : dans l'univers médiatique tel qu'il est, tout le monde veut buzzer. Tout le monde veut être repris. Y compris les élus socialistes, oui, oui. Je leur ai dit que nous participions, ainsi, de l'émiettement, de la fragmentation de la gauche.
"
Et le premier secrétaire socialiste de développer :
"Aujourd'hui, les socialistes veulent être dans l'espace public par l'intermédiaire des tweets et un tweet n'est repris que s'il attaque sa propre formation. Ceci donne à la gauche une dimension chaotique qui n'est pas ce qu'il se passe dans les réunions mais qui est ce que vous êtes obligés, parce que c'est une réalité, de prendre en compte.
"
Jean-Christophe Cambadélis termine son intervention en expliquant que, contrairement aux apparences, le parti a une position unifiée sur nombres de sujets comme "la sécurité ou même les 35 heures".
#ROCK AND ROLL FIGHT
La deuxième partie de l'émission rassemble le même Jean-Christophe Cambadélis et un opposant politique. En ce 30 août, c'est Nadine Morano, eurodéputée LR, qui a été choisie. Et elle choisit d'attaquer Jean-Christophe Cambadélis sur "l'indécence" de sa bonne humeur (voir ci-dessus) après les universités d'été du PS.
S'ensuit un dialogue *un peu* compliqué entre les deux :
"D'abord, je vous ai trouvé d'un point de vue moral un peu indécent à dire vrai. C'était la première question, sur l'ambiance qui régnait au sein de l'université d'été du PS et vous avez dit que vous aviez un bon moral.
Je trouve ça indécent parce que lorsque l'on est dans un pays avec 6 millions de chômeurs, avec un millions de chômeurs supplémentaires depuis que François Hollande a été élu, je crois que votre devoir c'est de se dire de pouvoir arriver à trouver d’autres solutions.
"
Une attaque à laquelle Jean-Christophe Cambadélis répond en rappelant à Nadine Morano la danse qu'elle avait faite en septembre dernier à l'occasion du campus des jeunes de l'UMP :
"- Jean-Christophe Cambadélis : D'abord sur l'université : Madame, il vous est arrivé de danser le rock and roll alors qu'il y avait des millions de chômeurs.
- Nadine Morano : Ça n'a rien à voir, on était pas dans le débat.
- J-C Cambadélis : Bien, mais ça vous est arrivé. Vous parliez d'indécence...
-Nadine Morano : C'est indécent de dire qu'on a le moral quand il y a six millions de chômeurs.
- J-C Cambadélis : Je n'ai pas dit que j'avais le moral. Vous avez le droit de danser...
- Nadine Morano : Bien sûr, Barack Obama le fait aussi vous savez.
"
Au départ, on était censé parlé de chômage. Au départ...
>> François de Rugy sur 18h politique
#Cécile Duflot, la gourou ?
Il a quitté Europe Écologie-Les Verts face à la "dérive gauchiste" du parti selon lui. Dénonçant un climat politique délétère en prenant l'exemple de sa permanence saccagée, François de Rugy demande aux politiques de modérer leur discours et d'éviter "la violence".
A l'heure de revenir sur son départ du parti, le coprésident du groupe écolo à l'Assemblée ne cite aucun nom lorsqu'on lui demande si des "gourous" ont pris la tête du parti. Mais, relancé à plusieurs reprises, il finit par concéder :
"Il y a des personnalités qui ont des stratégies, et c'est tout à fait normal, c'est l'endroit où il faut le dire. Vous l'avez dit, par exemple, sur la sortie du gouvernement, ça a été un point de bascule indéniable. Cécile Duflot a imposé cela au mouvement, le mouvement a plutôt suivi d'ailleurs, donc il y a peut-être un sentiment un peu à l'unisson. Et c'est un grand virage qui a été pris et qui consiste d'amener l'écologie à la gauche de la gauche. Moi je crois que c'est un grand mirage aussi.
"
Le député de Loire-Atlantique revient ainsi sur le départ de Cécile Duflot du gouvernement en 2014 qui a provoqué de profonds désaccords de ligne entre les élus pro-gouvernements et ceux dans une logique d'opposition.
#KEUR KEUR MACRON
Décidément, Emmanuel Macron a des fervents défenseurs dans la classe politique française. Enfin surtout chez les ex-EELV. Après Jean-Vincent Placé, François de Rugy a tenu à rendre hommage au ministre de l'Économie. Il dit :
"C'est un homme qui a une parole libre. Je trouve que c'est utile. Je vois que beaucoup de Français apprécient, des Français qui se déclarent sympathisants de la majorité, notamment y compris les sympathisants du PS. Et ils apprécient en très grande majorité le parcours D'Emmanuel Macron. Ça fait un an qu'il est ministre donc on a un petit recul.
"
Les attaques envers Emmanuel Macron, très peu pour lui donc. Il poursuit :
"C'est complètement déconnecté avec ce que veulent les Français. Moi je salue sa capacité et sa volonté de faire bouger les choses.
"
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