Les plaintes récurrentes des dirigeants du Parti de gauche vis à vis du PCF

Publié à 12h53, le 19 février 2015 , Modifié à 14h47, le 19 février 2015

Les plaintes récurrentes des dirigeants du Parti de gauche vis à vis du PCF
Jean-Luc Mélenchon / PIERRE ANDRIEU / AFP

CAMARADES ? - Il fut un temps où le Front de Gauche avait le vent en poupe. Il fut un temps où Jean-Luc Mélenchon était le leader incontesté du mouvement. Mais ça, c'était avant. Car depuis quelque temps, les relations entre le Parti de gauche et le Parti communiste français ne sont plus au beau fixe. Et cela s'est vu sur la décision du groupe communiste de voter jeudi 19 février la motion de censure initiée par l'UMP et l'UDI. Jean-Luc Mélenchon avait d'abord encouragé cette initiative , avant de finalement changer d'avis en vingt-quatre heures

Contacté par le Lab pour expliquer ce revirement, Eric Coquerel, coordinateur du Parti de gauche, explique que la décision du groupe parlementaire a été prise sans consulter le Parti de gauche. Voici ce qu'il déclare :

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Le Parti de gauche n'a pas pris position officiellement pour la simple et bonne raison qu'on ne nous demande rien, ce qui est d'ailleurs problématique. Notre attitude est connue sur ce point : on ne comprend pas le système de l'autonomie totale du groupe parlementaire. Qu'il ne consulte pas les différentes forces constitutives du Front de gauche, nous le regrettons.

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Alors, le Parti de gauche marginalisé au sein du mouvement ? C'est déjà ce que soulignait Jean-Luc Mélenchon dans un billet de blog daté du 9 février où il évoque l'investiture d'un candidat communiste à la législative partielle dans le Doubs. Voici ce qu'il écrivait à l'époque :

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Et nous ? Comme d’habitude. La désignation du candidat, nous l’apprenons dans la presse, et L’Humanité nous donne le résultat du « communiste ». Si bon que soit le camarade concerné comment peut-il faire autre chose que du témoignage ? Ainsi va le Front de gauche, cartel de partis sans ancrage de masse ni volonté d’en avoir. Sans organe représentatif, ni volonté d’en avoir.

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Plus tard, le 18 février, invité sur France Info, le même Mélenchon se plaignait de la prise de décision du groupe communiste à l'Assemblée nationale :

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Je vais vous donner l'information parce que personne ne m'a demandé mon avis. Ni cette fois-ci, ni les autres. 

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Les relations entre Jean-Luc Mélenchon et les autres leaders communistes comme André Chassaigne ou Pierre Laurent n'ont jamais été au beau fixe. En juillet dernier, l'eurodéputé Mélenchon jugeait le Front de Gauche en "piteux état". D'ailleurs, il préfère désormais consacrer plus de temps à la promotion de la VIème République, mouvement citoyen censé transcender les clivages politiques. 

Du rab sur le Lab

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