Jean-Christophe Cambadélis trolle le "mea culpa" de Nicolas Sarkozy : "On a bien fait de pas l'élire"

Publié à 08h58, le 25 janvier 2016 , Modifié à 09h36, le 25 janvier 2016

Jean-Christophe Cambadélis trolle le "mea culpa" de Nicolas Sarkozy : "On a bien fait de pas l'élire"
Jean-Christophe Cambadélis © Montage Le Lab via captures d'écran France 2

"Si on ne voyait pas que c'était le premier pas vers une candidature, c'est qu'on ne verrait rien." Jean-Christophe Cambadélis n'est pas dupe, lundi 25 janvier au matin sur France 2. Pas dupe de la démarche de Nicolas Sarkozy, qui assure qu'il n'est pas (encore) candidat à la primaire de la droite malgré la sortie de son livre qui sous-entend l'inverse. Pas dupe non plus des "erreurs" qu'y reconnaît le patron de LR, du "casse toi pauv' con" aux 35 heures en passant par le Fouquet's.

Alors, interrogé sur la signification politique de cet ouvrage confession / "retour d'expérience" / non-acte de candidature de l'ancien chef de l'État, le Premier secrétaire du Parti socialiste attaque d'emblée sur un petit trolling qui ne mange pas de pain :

 

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On finit par se dire, avec tant de mea culpa, qu'on a bien fait de pas l'élire, on a bien fait de pas faire en sorte qu'il se succède à lui-même. Il le dit, qu'il avait fait tant d'erreurs qu'il ne méritait pas ce poste.

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Reconnaître ses erreurs équivaut donc, selon Jean-Christophe Cambadélis, à admettre que l'on est illégitime à prétendre aux plus hautes fonctions. Message transmis à (au hasard) François Hollande, qui avait récemment admis son erreur de revenir sur la TVA sociale mise en place sous Nicolas Sarkozy. Et rendez-vous en 2017 quand, s'il est candidat, le chef de l'État fera peut-être, lui aussi, quelques "'mea culpa" sur son quinquennat. Quelques minutes plus tard ce lundi, sur Europe 1, Bruno Le Roux donnait quant à lui un certain nombre de bons points au prédécesseur de François Hollande. Trolling pour trolling, notons enfin que "Camba" tombe ici d'accord avec... Nadine Morano qui, dimanche, expliquait :

 

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C’est bien de reconnaître ses erreurs. Mais est-ce que ça ne le disqualifie pas de facto ? A partir du moment où vous reconnaissez toutes ces erreurs, comment est-ce que demain on est sûr qu’il n’en fera pas d’autres ?

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Mais passons. Jean-Christophe Cambadélis ne s'en tient pas à cette petite provoc' pour lancer sa semaine. Sur France 2, il fustige aussi les orientations politiques et économiques de l'ancien président de la République. "On va voir quelles seront les propositions qui seront les siennes mais dans ce qui est amorçé, on est très à droite, tant sur les questions de société que, surtout, sur les questions économiques et sociales, dit-il. 100 milliards [d'euros] de réduction des déficits, quand on voit avec 50 milliards la situation telle qu'elle est aujourd'hui, on se dit que c'est l'austérité renforcée et le saccage social."

Du rab sur le Lab

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