BEST-OF HEBDO - D'accord, il fait beau. D'accord, c'est un looooong week-end. D'ACCORD. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas lire notre Top Hebdo, enfin. Eh oui, comme chaque samedi, il est l'heure de faire les comptes et d'établir le classement des articles les plus lus de la semaine sur Le Lab. Un palmarès dominé à 80% par le Front national et notamment par Marine Le Pen qui plagie totalement un discours de sa nièce.
# 1 - Plagiat familial
Décidément, rien ne s'est passé comme prévu pour le défilé du 1er mai du Front national. Et pas seulement à cause des *petits* incidents qui ont émaillé la traditionnelle manifestation frontiste. Même le discours de Marine Le Pen en hommage à Jeanne d'Arc était étrange, vendredi dernier. Et pour cause, il était entièrement pompé sur un autre discours... de Marion Maréchal-Le Pen.
Comme l'a repéré Le Petit Journal lundi 4 mai, la présidente du FN s'est inspirée, pour célébrer la pucelle d'Orléans (XVe siècle), d'un texte sur la bataille de Bouvines (1214) rédigé par sa nièce en juillet 2014. Mot pour mot.
# 2 - Un problème, quel problème ?
C'est la polémique de la semaine : le "fichage", par le maire de Béziers Robert Ménard, des enfants de sa ville en fonction de leurs prénoms. Des prénoms censés, selon l'édile proche du FN, indiquer leur confession religieuse. Tout la classe politique est indignée, sauf le Front national. Florian Philippot, par exemple, explique ce 5 mai :
"Sur l'aspect hors-la-loi, je ne peux pas le soutenir ; sur ce qu'il a fait qui n'est pas une opération de fichage mais simplement de regarder, pour des raisons de lutte contre le communautarisme j'imagine, des prénoms, ce qui n'est pas non plus un scandale, je vois pas pourquoi ça serait scandaleux.
"
Sauf qu'en prenant la défense de l'ancien patron de Reporters sans Frontières, le numéro 2 du parti d'extrême droite s'affranchit totalement du discours officiel de Marine Le Pen sur les statistiques ethniques. La présidente du FN a en effet, à de nombreuses reprises, exprimé son refus de telles statistiques... pour ne pas favoriser le communautarisme, justement.
Ce qu'elle a encore rappelé ce 7 mai, tout en estimant que la polémique autour de Robert Ménard et l'enquête judiciaire qui s'en est suivie montrait que la France "n'a rien à envier à l'Union Soviétique".
# 3 - Un nouveau nom pour le FN ?
Exit Jean-Marie Le Pen, l'heure d'un changement de nom du Front national serait-elle venue ? Selon Le Canard Enchaîné du 5 mai, qui se base sur les données de l'Institut national de la propriété industrielle, le directeur de cabinet de Florian Philippot, Joffrey Bollée, a déposé le 7 avril dernier le nom "Les Patriotes".
L'intéressé se défend d'avoir déposé le futur nom du parti, expliquant que le nom "Les Patriotes" ne concerne que le réseau social du FN, LesPatriotes.net. Le 7 mai, Marine Le Pen a en outre fermé la porte à un tel changement de nom (pour l'instant).
# 4 - Jean-Marie VS Marion
Depuis qu'il a pris la porte, celui qui est toujours président d'honneur du FN ne fait que monter en puissance. Il parle, beaucoup, et avec une violence croissante. Ce 6 mai, il donne une interview à Paris Match et s'en prend à Marion Maréchal - Le Pen. C'est dire.
Le "Menhir" a moyennement apprécié ses dernières déclarations et notamment sa mise entre parenthèses de sa candidature en PACA. La députée du Vaucluse a expliqué ne pas vouloir "être prise en otage par Jean-Marie Le Pen". Commentaire de ce dernier : "Marion Maréchal-Le Pen ne m'avait pas habitué à être perfide. À moins que ce ne soit la contagion de sa tante…"
Si le courroux de Jean-Marie Le Pen s'abat même sur Marion Maréchal-Le Pen, la guerre interne au FN ne semble pas prête de s'arrêter.
# 5 - Lolus centrismus
Et voilà donc le seul article de notre classement qui ne traite pas du FN : les petites blagues en latin que s'échangent Alain Juppé et François Bayrou. Par SMS. Tout à fait.
Une information révélée par Le Figaro ce 5 mai, qui ne précise toutefois pas l'objet exact de ces conversations en langue morte. C'est donc François Bayrou qui, deux jours plus tard, met fin à ce suspense insoutenable. Le maire de Pau explique qu'il rigole bien avec celui de Bordeaux, à coups de locutions latines finalement très politiques :
"Dire en latin 'in medio stat virtus' - 'c'est au centre que se trouve le courage' -, ça peut être aussi un clin d’œil dans les moments où cette idée est mise à mal.
"
Vous l'avez ?