Arnaud Montebourg, François Fillon et Bruno Le Maire : suivez le multiplex politique du 29 juin

Publié à 18h14, le 29 juin 2014 , Modifié à 22h41, le 29 juin 2014

Arnaud Montebourg, François Fillon et Bruno Le Maire : suivez le multiplex politique du 29 juin
Arnaud Montebourg, François Fillon et Bruno Le Maire. © Maxppp

#MULTIPLEX - Un ministre de gauche, un ancien Premier ministre et un ambitieux ancien ministre UMP. Arnaud Montebourg, François Fillon et Bruno Le Maire sont dans le multiplex politique, ce dimanche 29 juin.

Voici les morceaux choisis du Lab :

> Arnaud Montebourg dans BFM Politique


#POINT FOUQUET'S

Répondant à une question sur la lettre ouverte des chefs d'entreprises publiée par Le Journal du Dimanche, le ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique détaille les mesures déjà prises par le gouvernement et lance qu'il ne "comprend pas" le patronat :

On n'a jamais autant entendu les patrons qu'en ce moment. Moi, je ne les ai jamais entendu sous Nicolas Sarkozy. Pourtant, nous avions les mêmes problèmes. [...]On a jamais entendu les patrons à cette époque, ils étaient au Fouquet's. Ça s'appelle le Medef.

#PIN'S

Comme Pierre Moscovici avant lui, Arnaud Montebourg demande "des actes en contrepartie" du "pacte de responsabilité". Et il rappelle un petit gadget de com' du patron du Medef :

Je me souviens que monsieur Gattaz avait un Pin's à la boutonnière. Il disait "je vais créer un million d'emplois". Très bien !

#COUCOU JEAN-MARC

Après son implication dans le dossier Alstom, Arnaud Montebourg répète qu'il ne "regrette pas" d'avoir défendu pour Florange "une stratégie de nationalisation".

Puis, celui qui avait mis sa démission dans la balance si Jean-Marc Ayrault restait Premier ministre, charge l'ancien locataire de Matignon :

Vous vous adresserez à ceux qui ont pris une décision contraire. Moi, personnellement, je pense que c'était une erreur. Et que nous aurions du le faire.

"Je ne considère pas que ce soit mon échec, c'est l'échec du gouvernement auquel j'appartenais", ajoute le ministre qui émet le "regret que des décisions que je désapprouve aient été prises et rétrospectivement, si c'était à refaire, je le referai".

#COULISSES

Arnaud Montebourg est venu avec ses soutiens. Derrière lui, @RaynalNicolas tweete une photo du plateau pendant la coupure pub.

#BNP

Le ministre qui parle souvent "des-États-Unis-d'Amérique" demande des sanctions américaines "justes et proportionnées", alors que la banque BNP Paribas devrait payer une amende record de près de 9 milliards de dollars pour avoir autorisé des paiements vers le Soudan, l'Iran et Cuba entre 2002 et 2009.

"Dans le cadre du traité transatlantique, la négociation va se durcir", prévient le ministre qui demande "un certain équilibre".

> François Fillon dans Le Grand Jury


#DE GAULLE

Alors que Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, reproche à François Fillon de "tenter de bâtir la synthèse monstrueuse du gaullisme et du thatchérisme", François Fillon répond que le général "était libéral"  :

Il fait un programme extrêmement libéral. Il diminue les dépenses publiques de manière beaucoup plus violente que ce que nous proposons aujourd'hui, il supprime le mécanisme de l'indexation, il ouvre le marché français, il baisse les droits de douane, il accepte le Traité de Rome et le marché commun

#COUCOU NICOLAS

Après avoir développé les principales mesures de sa "thérapie de choc" libérale, l'ancien Premier ministre évoque la "crise très grave" à l'UMP. Et, "oui, oui", le rival de l'ancien chef de l'État "confirme" que c'est bien l'UMP qui a payé les 363.615 euros de pénalité personnelle infligée par le Conseil constitutionnel à Nicolas Sarkozy lors du rejet de ses comptes de campagne.

Ce n'est pas la question que ça me choque ou pas, c'est la question de savoir si c'est légal ou pas légal. Qu'il y ait une solidarité de l'UMP à l'égard de son candidat, ça n'est pas choquant. Mais il y a des lois dans ce pays et les responsables politiques devraient être les premiers à les respecter.

"La seule question qui est posée est celle là, on est en train de l'examiner", ajoute François Fillon.

"Il n'y a pas eu de rupture Sarkozy, ni Fillon", juge également l'ancien locataire de Matignon qui note une "tentative de rupture en 2007". "Nous n'avons ensuite jamais retrouvé la volonté de rupture, déplore-t-il.

#ALLEZ LES DJEUNS

Interrogé sur sa volonté de se porter à nouveau candidat à la présidence de l'UMP en novembre, François Fillon indique qu'il n'a pas encore pris sa décision mais qu'il milite plutôt pour "la jonction des générations", "encourager la génération montante à prendre des responsabilités".

Concrètement ?

François Baroin ferait un excellent président de l'UMP, comme d'autres. Mais François Baroin a beaucoup de qualités et on travaille beaucoup ensemble.

Mais aussi :

Xavier Bertrand ferait un très bon président de l'UMP, il l'a d'ailleurs déjà été.

Et encore :

Certainement Bruno Le Maire ferait un très bon président de l'UMP.

Et Nicolas Sarkozy ? "Je n'avais pas conscience qu'il faisait partie de la génération montante. On a le même age."

#LAVRILLEUX

François Fillon demande à Jérôme Lavrilleux, de renoncer, en plus de sa carte à l'UMP, à son siège d'eurodéputé :

 

Ça me choque profondément. Je pense que si Jérôme Lavrilleux respectait au fond la dignité, l'éthique qui doit être celle d'un responsable politique, non seulement il démissionnerait de l'UMP, mais il démissionnerait de sa fonction de parlementaire européen. Il a été élu par des Français pour représenter la France au parlement européen. Et les Français qui l'ont élu ne savaient à l'évidence pas les actes qu'il a lui même avoué à la télévision.

#PROMESSE

S'il devient président de la République, François Fillon s'engage à ne faire qu'un seul quinquennat. "Je pense qu'il faut y aller sans aucun calcul en terme de réélection", explique le député de Paris qui veut conquérir l'Élysée "avec un commando d'hommes et de femmes extrêmement déterminés".

#DETTE

Selon François Fillon, l'endettement du parti est "plus proche de 80 millions" que du chiffre de 100 millions qui circule.

> Bruno Le Maire dans Tous Politiques sur France Inter et France 24


#TRANS-PA-RENCE

Le député UMP de l'Eure s'engage à faire "la transparence du bas jusqu'en haut" dans son parti. Une transparence qui passe par "rendre public sur internet" les comptes du parti et "faire des appels d'offres sur chacun des contrats importants qui pourraient être passés par l'UMP".

Plus de 80% des parlementaires UMP doivent de l'argent au parti, "absolument invraisemblable" pour l'ancien ministre de l'Agriculture de François Fillon qui promet :

Si je suis élu président de l'UMP, nous rendrons publics dans chaque fédération les noms des élus qui ne sont pas à jour de cotisation.

#INTÉGRATION

Bruno Le Maire s'oppose à Marine Le Pen qui veut "mettre fin à la double nationalité",  mais se montre très critique, pas seulement sur les incidents qui ont suivi le match Algérie-Russie, mais sur la liesse des supporters de l'équipe d'Algérie : 

Quand vous voyez des jeunes français, qui ont la nationalité française [...] pas forcément la double nationalité [...] qui manifestent avec autant d'ardeur à la suite de la victoire de l'équipe algérienne : oui, ça pose un problème. Cela veut dire qu'en matière d'intégration nous avons sans doute échoué. Cela veut dire que l'attachement à la nation française de ces jeunes ressortissants français peut être moins fort que leur attachement à leur nation d'origine. [...] Cela veut dire pour toute la société française, pour toute la nation française qu'il y a eu un échec.

L'ancien ministre, qui regrette la suppression du service militaire, propose la création d'un "rite de passage" pour l'acquisition de la nationalité à 18 ans pour les jeunes d'origine étrangère qui "doit se faire de manière plus solennelle". "Cela peut être un engagement civique, le rappel de certains principes républicains, l'attachement à l'histoire de la République", imagine Bruno Le Maire, mais "pas un examen".

#AU TAQUET

Le candidat à la présidence de l'UMP s'enflamme :

Je suis candidat à la présidence de l'UMP pour gagner. Pour gagner. J'ai la gagne au fond de moi. Je le sens. Je sens ce qu'attendent les militants.

A lire aussi sur le Lab :

> Marine Le Pen, unique candidate à la présidence du FN, assure-t-elle sur Europe 1, dimanche matin

Du rab sur le Lab

PlusPlus