AU REVOIR - C'est officiel : Jérôme Lavrilleux a été exclu de l'UMP mardi 4 novembre par un vote du bureau politique. L'eurodéputé, qui était déjà "en congé" de son parti depuis la mi-octobre, l'élu a été exclu par un vote à l'unanimité moins deux abstentions : selon BFMTV, Michèle Alliot-Marie et Françoise Grossetête se sont abstenues de voter.
Dommage pour l'UMP qui, le 30 octobre, invitait Jérôme Lavrilleux à faire un don pour accompagner le "nouveau départ" qui attend le parti de la rue Vaugirard. L'eurodéputé avait reçu un mail de la part de Luc Chatel himself. Voic ce qu'écrivait ce dernier dans ce courrier que Le Lab s'est procuré :
"Cher Jérôme,
Nous sommes aujourd'hui à un mois du premier tour de l'élection du nouveau Président de l'UMP !
[...] C'est un nouveau départ qui s'annonce, et je veux vous y associer pleinement et directement.
"
Pas de quoi s'étonner, selon l'UMP. Rue de Vaugirard, on expliquait simplement qu'il n'est "pas surprenant" que Jérôme Lavrilleux ait reçu ce courrier, destiné à tous les membres d'un "fichier extrêmement large".
Soit. Le parti va quand même devoir se passer du don – certes hypothétique – de l'eurodéputé.
L'exclusion de Jérôme Lavrilleux est d'autant plus dommageable pour l'UMP que l'élu a longtemps répété qu'il ne se laisserait pas "écrabouiller" après l'affaire de double comptabilité pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. En d'autres termes, s'il était viré, il balancerait.
Le 21 octobre, le député européen avait été de nouveau menaçant. Dans Le Parisien, il expliquait que si la procédure à son encontre se poursuivait, il saisirait la CNIL. "Je n’ai pas renouvelé mon adhésion, donc je n’ai plus à être encore dans leur fichier", expliquait-il.
En juin, Jean-François Copé, tout juste remercié de la présidence de l'UMP, avait mis en gardeses "compagnons" :
"Vous virez Lavrilleux, soit, mais faites gaffe, c'est une grenade dégoupillée. Vous feriez bien de la manier avec précaution.
"