Aurore Martin sort du silence et contre-attaque. La militante basque française affirme ce lundi 7 janvier que sa remise à Madrid après son arrestation lors d'un contrôle routier le 1er novembre 2012 était le fruit d'une "décision gouvernementale", visant à faire taire les revendications territoriales au Pays basque.
Il y a la main de Valls [...], au-delà de Valls, la main du gouvernement.
assure celle qui a été libérée le 22 décembre après cinquante-deux jours dans une prison espagnole.
Le ministre de l'Intérieur a toujours démenti toute intervention dans ce dossier, tout en approuvant publiquement cette extradition.
"Je veux bien croire qu'il y ait une application de juge à juge"déclare la militante visée depuis 2009 par un Mandat d'arrêt européen pour avoir participé à des réunions publiques de Batasuna, interdit en Espagne où le mouvement était considéré comme la branche politique de l'organisation séparatiste ETA.
"Mais on ne prend pas des décisions comme cela sans mesurer les conséquences" ajoute-t-elle en soulignant un "contexte politique" particulier.
Aurore Martin considère que son arrestation était "très organisée pour quelque chose qui était fortuit" et répète :
C'est un fort signe pour nous faire comprendre qu'au Pays basque nord [le Pays Basque français, ndlr] nous n'aurons rien [...].
C'est une décision gouvernementale.
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