Le multiplex politique du dimanche 8 septembre

Publié à 17h45, le 08 septembre 2013 , Modifié à 21h22, le 08 septembre 2013

Le multiplex politique du dimanche 8 septembre
Invités politiques du 8 septembres 2013.

MULTIPLEX POLITIQUE - C'est le rentrée du multiplex du dimanche sur Le Lab ! Au programme des interviews politiques du 8 septembre, Jean-François Copé sur BFMTV, François Bayrou sur RTL, Brice Hortefeux sur France Inter et Michel Sapin sur France 5.

Le Lab se plie en quatre pour suivre ces différentes interviews et vous en propose des "morceaux choisis" au fur et à mesure de la soirée.

  1. Sapin, Copé, Hortefeux et Bayrou

    >> Michel Sapin dans C politique sur France 5

    #POINT FASHION

    Et pour commencer ce multiplex de rentrée, soulignons les chaussettes très colorées de Michel Sapin ce dimanche. Notons que le ministre est un habitué des petites touches de rouge ou de rose dans les souliers.

    #LA PHRASE DU JOUR

    C'est un reproche récurrent de l'opposition depuis que les feuilles d'impôts tombent: la hausse se fait sentir pour les ménages imposables. Michel Sapin tient donc à présenter les choses sous un autre jour :

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    Tout le monde est là à dire : les feuilles d’impôts augmentent … Les feuilles d’impôts de ceux qui ne payent pas d’impôt, elles n’augmentent pas !

    C’est un français sur 2. Quand on dit cela, on oublie un Français sur deux.

    Moi j’aime bien penser à l’ensemble des Français. Et en particulier à ceux qui sont dans la difficulté et qui ont touché une allocation de rentrée qui a augmenté etc etc. Essayons de penser plus large que sa propre feuille d’impôt, surtout quand on gagne bien sa vie.

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    Une façon un peu maladroite de souligner que les ménages les moins aisés, au point de ne pas être imposables, n'ont pas été touchés. 

    #L'AVEUX

    Sept Français sur dix ne croient pas à la pause fiscale, et Michel Sapin ? Eh bien il les comprend très bien. Car s'il était un citoyen lambda, il penserait pareil :

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    C’est normal. Vous me poseriez la question, je serais un citoyen comme vous tous, et pas averti de ce qui se passe, je dirais que je n’y crois pas.

    Pourquoi je n’y crois pas ? Parce que ça fait 5 ans que tous les ans, les impôts augmentent !Les mêmes qui aujourd’hui nous critiquent sont ceux qui ont matraqué plus lourdement encore en 2011, ont continué en 2012.

    Vous me direz, on a continué en 2013, on a essayé de le faire de la manière la plus juste possible. Car dans un premier temps il faut redresser la situation.

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    Mais, promis juré, ce temps est à présent terminé. Et Michel Sapin récupère même une formule maintes fois utilisées concernant le chômage :

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    Nous sommes arrivés au moment où il doit y avoir une inversion de la courbe des prélèvements obligatoires.

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    >> Jean-François Copé sur BFMTV

    #COUCOU FILLON

    Lors d'une interview pour le Grand rendez-vous Europe 1/Le Monde/i>TELE, François Fillon a expliqué qu'en cas de duel entre le PS et le FN au second tour des municipales, il conseillait de "voter pour le moins sectaire ", ajoutant qu'un socialiste pouvait l'être davantage qu'un frontiste. Une ligne qui ne convient pas du tout à Jean-François Copé. A l'UMP, "ce n'est pas cette ligne là", affirme-t-il :

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    - Jean-François Copé : Nous avons défini une ligne politique tous ensemble : nous ne ferons aucune alliance avec le FN et nous ne voterons ni pour le FN ni pour le candidat socialiste qui est allié avec l’extrême-gauche. 

    - La journaliste : François Fillon parle de voter pour "le moins sectaire des deux" ?

    - Jean-François Copé : Ce n'est pas cette ligne là. (...) Je ne sais pas, je ne connais pas cette formule.

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    Et le président de l'UMP d' insister sur les candidats qu'il ne voudra surtout pas soutenir. En citant, non pas le FN, mais les socialistes :

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    Je dis simplement que la ligne que nous avons toujours retenue est de ne pas aller soutenir des candidats socialistes qui soutiennent l’extrême-gauche sans aucun état d’âme

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    #ENCORE DES SOUS

    Le Sarkothon a réuni les onze millions nécessaires pour rembourser l'ardoise laissée par Nicolas Sarkozy après sa campagne présidentielle, ses comptes ayant été annulés par le Conseil constitutionnel. Mais Jean-François Copé compte toujours demander de l'argent aux militants UMP :

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    Ca[les onze millions, ndlr] c’est pour honorer cette dette brutale venue de la décision du Conseil constitution.

    Mais bien sûr notre parti a perdu un tiers de sa dotation publiquedu fait de notre défaite aux élections.

    Je continue et continuerai à solliciter le concours des Français car nous avons à gagner les munipales.

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    >> François Bayrou dans Le Grand jury sur RTL et LCI

    <img src="http://i.imgur.com/Ep0I15u.png" alt="" width="100%" />

    #SYRIE

    Il le dit et le répète : le président du MoDem est opposé à une intervention militaire de la France en Syrie. Il estime que le terme "punir" utilisé par François Hollande est une "erreur" et craint que l'on ne se base sur de fausses informations, comme en Irak en 2003.

    S'il précise qu'il ne veut "pas prendre la défense de Bachar el-Assad", François Bayrou souligne "qu'on ne sait toujours pas qui sont les auteurs du massacre" :

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    Je ne prends pas la défense de Bachar el-Assad , mais on peut s’interroger sur la logique qu’il y aurait à voir une attaque chimique à trois kilomètres de l’hôtel ou les inspecteurs de l’ONU viennent d’arriver la veille. Je m’interroge sur ce point.

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    François Bayrou estime qu'il y "un manque de preuve" certains et soulève la possibilité de "manipulations à l'intérieur du régime" de Bachar el-Assad.

    #L'UDI EST NOTRE AMI

    On ne comprend pas encore très bien la forme que cela pourrait prendre mais François Bayrou est clair : il veut un "rassemblement" avec l'UDI de Jean-Louis Borloo. Après de nombreux mois d'existence séparée à se tourner autour , les discussions ont repris entre les deux hommes.

    Le président du MoDem ne s'en cache pas, si les deux partis veulent survivre, ils doivent se rapprocher :

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    Si le centre se réunit, on ne se réunit pas pour les municipales ou les européennes mais pour le long terme, pour les générations qui viennent, pour qu’ils trouvent autre chose que ce que les Français ne supportent plus, vomissent parfois, UMP et PS. (...)

    Il s’agit de rassembler ceux qui étaient séparés, éparpillés et divisés. (...) Il ne faut plus nous séparer à l’avenir, aller à toutes les échéances ensemble. (...)

    Nous avons fait tous les deux– les deux mouvements – l’expérience des limites que les institutions imposaient aux choix que nous avons fait.

    L’UDI a vérifié que contrairement à ce qu’ils annonçaient, ils n’allaient pas devenir le premier parti.

    Et nous, nous avons vérifié que, puisque aucun changement institutionnel n’est en réalité réalisé, ça devient une situation extrêmement difficile à vivre.

    Aujourd'hui c'est d'une clarté biblique : il faut que le centre se réunisse.

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    François Bayrou précise même que l'alliance de l'UDI avec l'UMP n'est pas un problème : "alliés ça ne veut pas dire alignés."

    Un discours qui semble beaucoup plaire à Jean-Christophe Lagarde, porte-parole du groupe UDI à l'Assemblée :

    >> Brice Hortefeux dans Tous Politiques sur France Inter et France 24 

    <img src="http://i.imgur.com/FL1CDza.png" alt="" width="100%" />

    #DROLES DE COMPTES

    Vantant le succès de la réunion de l'association des Amis de Nicolas Sarkozy tenue les 2 et 3 septembre à Arcachon, Brice Hortefeux souligne le nombre de participants, 2.000 selon lui, et défie quiconque de faire aussi bien :

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    Réunir plus de 2.000 personnes, un lundi midi, veille de la rentrée, en province, c’était franchement pas choisir Qui peut faire ça ? Quel organisme peut faire ça ?

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    Et lorsqu'on lui fait remarquer que le Parti socialiste, justement, a fait le même genre de réunion à La Rochelle le week-end précédent, Brice Hortefeux assure qu'ils n'étaient que "quelques centaines" :
     
     

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    - Brice Hortefeux : Le PS ? Ils n'étaient pas 2.000 justement, ils étaient quelque centaines, rien à voir.

    - Le journaliste : Oh un peu plus !

    - Brice Hortefeux : Quelques centaines

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    Le président des Amis de Nicolas Sarkozy fait un drôle de calcul. Selon les seuls chiffres des préinscriptions , et bien qu'ils montrent une baisse de 20% par rapport à l'année précédente, 2.400 personnes devaient se rendre à l'université d'été. Un chiffre qui ne prend pas en compte les inscriptions sur place, les invités et les 800 militants des MJS (mouvement des jeunes socialistes". Pas vraiment "quelques centaines", donc.
     
     
     
    #AMABILITÉ
     
     
    Brice Hortefeux et Rachida Dati ne s'aiment pas et ne s'en cachent pas. On l'a souvent relaté sur Le Lab, ici ou encore , les deux ne font pas semblant. L'ancien ministre de l'Intérieur le prouve encore sur France Inter ce dimanche.
     
    Dans la dernière séquence de l'émission consacré à des questions-réponses du tac au tac, le journaliste lui demande quelle qualité il pourrait trouver à l'ex-garde des Sceaux. Réponse sans détour :
     

     

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    Là, il faut que je fasse un travail d’imagination.

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