Les politiques comme vous ne les avez jamais vus : en 1997, Nicole Bricq l’emporte sur Jean-François Copé aux législatives

Publié à 18h13, le 08 août 2013 , Modifié à 19h01, le 08 août 2013

Les politiques comme vous ne les avez jamais vus : en 1997, Nicole Bricq l’emporte sur Jean-François Copé aux législatives
Montage : Jean-François Copé et Nicole Bricq (vidéo Ina.fr)

TU M’AS SOUS-ESTIMEE, T’AS PERDU - Les archives de l’INA sont parfois cruelles pour nos politiques. Car elles révèlent des facettes cachées de leur passé. Pour cette série d’été des "politiques comme vous ne les avez jamais vus", le Lab se penche sur ces vidéos d’archives de responsables politiques, qui ont fait l’actualité cette année, alors si jeunes. Et pas toujours si différents.

La vidéo : 1er Juin 1997. Dans la 6e circonscription de Seine-et-Marne, la socialiste Nicole Bricq sort victorieuse d’une triangulaire aux élections législatives l’opposant au jeune maire RPR de Meaux, Jean-François Copé, et à la candidate FN Marie-Christine Arnautu.

Interrogée par France 2 pour le journal de 20 heures du 2 juin 1997, Nicole Bricq, ancienne conseillère régionale d’Ile-de-France qui s’apprête à fêter ses 50 ans à l'époque, se félicite de la performance des femmes à ces législatives. 42 femmes vont siéger dans le groupe socialiste à l’Assemblée, 62 au total contre 515 hommes. Nicole Bricq en profite aussi pour lancer une pique à son rival, Jean-François Copé :

On avait prédit [aux candidates] les pires maléfices, qu’elles étaient dans une circonscription imprenable. Ce qu’avait du penser du reste mon adversaire du RPR, qui m’a quand même bien sous-estimée dans cette campagne.

Le 2 juin 1997 toujours, dans l'édition Ile-de-France du journal de France 3 cette fois, elle présente les qualités des femmes en politique, plus promptes à rebondir que les hommes selon elle, et dont les candidatures soufflent un vent de "renouveau" :

Je crois que les femmes apportent effectivement, de par leur expérience qui souvent est un mélange d’activité professionnelle, d’activité personnelle familiale, et d’activité politique –parce que ce n’est pas deux journées quand on fait de la politique, c’est trois-, le renouveau et ce qu’attendent les gens.

Le contexte : Connue pour son franc-parler et son goût prononcé pour le foot, Nicole Bricq devient députée le temps d’une législature, de 1997 à 2002, avant de d’être sénatrice de Seine-et-Marne de 2004 à 2012.

Celle qui se définit comme une "réformiste" adhère au Parti socialiste en 1972. Elle suit le courant de Jean-Pierre Chevènement. "Pour moi, le Ceres, c'était le renouveau, alors que le PS local était encore très vieille SFIO. Mais je n'ai jamais été gauchiste, j'ai toujours été réformiste. Je n'ai jamais eu à faire le chemin de la révolution à la réforme", explique-t-elle au Monde. Plus tard, avant de lui préférer Dominique Strauss-Kahn jusqu’à son départ pour le FMI et enfin… François Hollande.

Cette ancienne cadre de direction dans une banque sera propulsée ministre de l’Ecologie dix ans après, en 2012 avant de prendre, seulement un mois plus tard, les commandes du ministère du Commerce extérieur, son poste actuel.

En 1997, 10,9 % des mandats de député étaient exercés par des femmes tandis qu’elles ne représentaient que 5,6 % des membres du Sénat en 1998.

A voir aussi :

> Laurent Fabius en 1970

> Rachida Dati en 1995

Jean-Louis Borloo en 1983

Roselyne Bachelot en 1985

Christine Boutin en 1999

Bernard Cazeneuve en 1983

> Brice Hortefeux en 1976

Michel Sapin en 1981

Jérémy Gabert

Du rab sur le Lab

PlusPlus