Quatre pages pointant sept "MENSONGES" (en lettres majuscules) et quatre "ABSURDITÉS" afin de rétablir "la VÉRITÉ". Edouard Martin, le délégué syndical CDFT d'Arcelor Mittal a envoyé ce vendredi 27 décembre une lettre ouverte à François Hollande révélée par Le Républicain Lorrain.
Contacté par le Lab, le charismatique syndicaliste sous-titre :
C'est un coup de gueule.
Naïvement, j'espère encore leur faire entendre raison.
Un coup de gueule sous forme de longue démonstration technique qui vise notamment à prouver que :
- "Ne pas avoir de plan social est une bonne chose mais ce n'est pas une victoire".
- Le projet "ULCOS n'a de sens que sur des Hauts Fourneaux pérennes".
- "La vérité c'est que les Français se font berner par Mittal"
Puis Edouard Martin apostrophe plus directement le chef de l'État en lui demandant de réactiver le plan Montebourg, écarté par le premier ministre Jean-Marc Ayrault :
Monsieur le Président, après vos promesses, nous laisserez-vous être sacrifiés sans comprendre et arrêter cette mécanique à nous broyer ?
Nous voulons reprendre notre destin en mains. Notre usine est viable. Elle est au top niveau mondial. Monsieur Faure vous l'a dit. Un plan de reprise vous a été soumis qui a été validé par Monsieur Montebourg, ministre du Redressement productif, et ses services.
"Nous attendons de votre part des réponses à toutes ces questions" conclut Edouard Martin après une salve de dix questions sur les profits et les comptes du groupe ArcelorMittal.
Voici la lettre en intégralité :
François Hollande a promis mercredi 19 décembre dans les colonnes du Point que "dans six mois, dans un an", il retournerait à l'usine de Florange, regrettant que la gestion du dossier ArcelorMittal ait "donné le sentiment de ne pas avoir atteint son objectif".