Pascal Cherki : "NKM est arrivée comme une flingueuse, elle va se flinguer elle-même"

Publié à 13h39, le 08 octobre 2013 , Modifié à 13h52, le 08 octobre 2013

Pascal Cherki : "NKM est arrivée comme une flingueuse, elle va se flinguer elle-même"
Anne Hidalgo et Pascal Cherki en septembre 2013 (Maxppp).

PETIT LAIT - La rébellion des Tiberi qui agite la campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet dans le 5e arrondissement est une délectation pour l'équipe d'Anne Hidalgo. "Qu'elle continue comme ça !", s'est enthousiasmé Pascal Cherki, l'un de ses porte-parole, devant quelques journalistes ce 8 octobre.

Il faut dire que jusqu'ici, l'attention médiatique était surtout concentrée sur les rébellions côté PS, désormais matées par Anne Hidalgo, notamment dans le 14e, le 18e ou le 5e arrondissement. Ce mardi, en outant la candidature de sa favorite, Florence Berthout, dans le fief des Tibéri, NKM a officiellement déclaré la guerre à l'ancien maire de Paris.

Une excellente illustration de la "méthode NKM" pour les deux porte-parole, Pascal Cherki et Bruno Julliard, qui rivalisent ce mardi de formules assassines.

Selon eux, la candidate UMP à la mairie de Paris va montrer son vrai visage dans cette confrontation avec les élus parisiens qui souhaitent garder leur place. Montrer également la limite du "parachutage" d'une candidate non parisienne "qui considère Paris comme un marchepied".

Ce qui donne dans la bouche de Pascal Cherki :

Elle est arrivée comme une flingueuse, elle va se flinguer elle-même.

Et dans celle de Bruno Julliard :

Les militants pensaient voir arriver la princesse Kosciusko qui allait rassembler tout le monde, ils ont eu la flingueuse Morizet.

Insistant sur le fait que, avec Anne Hidalgo, chaque rébellion éventuelle a été gérée dans la "discussion" et le "collectif" [ce que tous les rebelles en question ne confirmeront pas], ses porte-flingues dénoncent le comportement de Nathalie Kosciusko-Morizet qui "ne respecte pas les militants UMP".

De l'autorité, il en faut concèdent-ils. Mais pas de l'autoritarisme :

Elle est arrivée avec sa morgue, son autoritarisme et son mépris.

Concrètement, une candidature dissidente de Jean et Dominique Tiberi dans le 5e serait du pain béni pour les socialistes qui souhaitent reconquérir cet arrondissement avec la candidature d'une personnalité issue de la société civile, Marie-Christine Lemardeley

Et même si les Tiberi rentrent dans le rang, le choix de Florence Berthout "une parachutée du 1er arrondissement", laisse au PS beaucoup plus de marge. Pascal Cherki le concède :

Jean Tiberi est plus dur à cuire, il est difficile à battre. Il a un vrai ancrage d'élu de terrain.

La décision de NKM d'éjecter l'ancien maire de Paris est donc loin de leur déplaire. Et de rajouter malicieusement une couche :

En ayant besoin de parachuter une élue du 1er arrondissement [Florence Berthout y est première adjointe au maire, ndlr], NKM montre que tous les candidats potentiels du 5e sont des bons à rien, tous les Tiberi & co.

Du rab sur le Lab

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