SERVICE COMMANDÉ - "Je le soutiens totalement. D'ailleurs l'ensemble du gouvernement le soutient." Invitée ce lundi 30 septembre de BFMTV, Aurélie Filippetti a longuement pris la défense de Manuel Valls et fustigé des "outrances" et "amalgames". Sans citer pour autant Cécile Duflot, Pascal Canfin, George Pau-Langevin ou Benoît Hamon.
La ministre de la Culture vole au secours du ministre de l'Intérieur en ces termes :
Je crois que Manuel Valls a été particulièrement choqué par la violence, l'outrance de certains des propos qui ont été employé à son endroit.
Serait-ce ainsi une façon pour elle de condamner les propos de Cécile Duflot, la ministre du Logement qui estime que son collègue va "au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain" ? "Je n'ai pas dit Cécile Duflot", assure Aurélie Filippetti. "Il y a plusieurs propos qui ont été prononcés avec des amalgames qui n'avaient pas lieu d'être".
Si elle refuse de critiquer nommément ses collègues, Aurélie Filippetti répond, sur le fond, que le ministre de l'Intérieur est bien ré-pu-bli-cain.
Manuel Valls est un ministre républicain qui a une tâche extrêmement difficile. [...] Celle d'assurer à la fois l'accueil, l'intégration et quand la Justice en décide ainsi, l'évacuation de campement illicite.
La ministre de la Culture dénonce enfin les propos de Daniel Cohn-Bendit. "Il y a des gens qui, il y a une soixantaine d’années, parlaient de la même façon des Roms et des Juifs", estimait l'eurodéputé écolo, samedi, dans les colonnes du Parisien.
Des propos qu'Aurélie Filippetti condamne en renvoyant aux origines espagnoles du locataire de la place Beauvau :
On n'a jamais intérêt à faire des comparaisons comme ça surtout en ce qui concerne un ministre aussi républicain et aussi profondément pénétré, par ce qu'il a vécu lui même, par ce que c'est que d'être un étranger en France. Il le sait. Et il y a peu de gens dans le monde politique qui savent aussi bien que lui ce que ça veut dire.
[Bonus track] Le ministre de la Culture et de la Communication explique que si Cécile Duflot a ruiné la visite à Florange du président de la République, c'est de la faute des journalistes :
On ne peut pas dire que la journée a été flinguée. La journée a été une réussite.
Ce que l'on peut regretter c'est que les journalistes, vous n'en ayez pas assez parlé parce que d'autres choses moins importantes, de la polémique, ont pris le pas sur l'essentiel.