MAUVAIS FEELING - Laurent Wauquiez n'était pas le premier choix de Nicolas Sarkozy pour remplacer NKM à la vice-présidence déléguée de Les Républicains. Il était même le troisième, d'après les informations du Canard Enchaîné, mercredi 23 décembre.
D'après l'hebdomadaire, l'ex-président voulait "confier le poste à une femme". Avant de promouvoir le député de la Haute-Loire en tant que numéro 2 du parti, il a donc proposé le poste successivement à Rachida Dati et Virginie Calmels... qui ont toutes deux refusé, selon le palmipède. La première, qui s'est fait une spécialité, depuis quelques mois, de dézinguer sa famille politique (et notamment le boss) sans aucun ménagement, aurait expliqué à ses proches :
"Je ne sentais pas le truc !
"
Même refus du côté de la protégée d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux. C'est d'ailleurs ce dernier, candidat comme Sarkozy à la primaire de 2016, qui aurait mis en garde son adjointe, lui conseillant de ne pas accepter l'offre.
C'est donc finalement Laurent Wauquiez, par ailleurs nouveau président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a été nommé. Ce qui en dit certes long sur la ligne politique droitière assumée par LR à l'avenir. Mais les zigs-zags de Nicolas Sarkozy sont tout autant significatifs. Rachida Dati l'a notamment accusé, encore récemment, d'orchestrer une "cabale" politique contre elle. Virginie Calmels, quant à elle, ne représente pas du tout la même inclinaison politique, toute juppéiste qu'elle est...
Il faut croire qu'aucune autre femme ne faisait l'affaire. Ce sur quoi Nicolas Sarkozy n'aurait pas forcément été contredit par Michel Sapin.