TUTO - Sept manières d'annoncer sa candidature à la primaire

Publié à 18h18, le 17 février 2016 , Modifié à 18h19, le 17 février 2016

TUTO - Sept manières d'annoncer sa candidature à la primaire
© Montage Le Lab via AFP

Oh mais dites-donc, c'est qu'il y en a un paquet, de candidats. Et au moins autant de manières de se déclarer que de prétendants. En tout cas en ce qui concerne la primaire de la droite et du centre de novembre.

Depuis l'annonce d'Alain Juppé en août 2014 à celle de Jean-François Copé ce dimanche, retour sur 7 manières de sortir du bois.

> À lire : la liste des candidats (déclarés ou non) à la primaire

# 1 - En fanfare... avant de renoncer

Xavier Bertrand est le premier à déclarer ses intentions. Septembre 2012, le débat qui agite la droite est celui de la présidence de l'UMP (qui tournera au fiasco). Tous les esprits sont tournés vers cette échéance. Et là, Xavier Bertrand annonce sa candidature... pour la primaire qui doit avoir lieu des années plus tard.

Il dit : "Je serai candidat à la primaire pour l'élection présidentielle de 2017 donc je ne me lance pas dans la compétition pour la présidence de l’UMP." À l'occasion, il débarque dans le studio d'Europe 1 avec six caisses pleines de parrainages (prévus pour la présidence du parti), comme pour montrer sa force.

Mais finalement, en décembre 2015, après une campagne électorale pour les régionales qui a "changé" sa vie et sa "façon de faire de la politique", l'ancien ministre renonce. Et sa décision est "irrévocable". Tout ça pour ça.

# 2 - Sans faire exprès

8 mai 2013. Jour férié. Au Japon. François Fillon est en déplacement. En off, il lâche à l'AFP qu'il sera candidat "quoi qu'il arrive" en 2017. En fait, à la primaire de 2016, précisent aussitôt ses soutiens.

Mais l'info est partie sans véritable contrôle de la part du candidat...

# 3 - Discrètement, sur son blog

"On aura compris que j’ai envie de participer à cette belle construction. C’est pourquoi j’ai décidé d’être candidat, le moment venu, aux primaires de l’avenir." La phrase est glissée à la toute fin d'un long billet de blog, outil de communication chéri d'Alain Juppé, au coeur de l'été 2014.

Et cela prend tout le monde de court, y compris dans son équipe. "Il n'avait prévenu personne, il a vraiment décidé de le faire tout seul à ce moment-là et de cette façon-là", s'étonne-t-on encore aujourd'hui dans le camp du maire de Bordeaux.

# 4 - En s'y reprenant à plusieurs reprises dans la presse

Au moins deux candidats ont dû reformuler leurs intentions pour qu'on les comprenne bien : Nadine Morano et Jean-Frédéric Poisson.

Avant la polémique dite "de la race blanche", la première lance d'abord au Parisien, fin août 2015, son fameux "pourquoi pas moi ?". Début septembre auprès du Figaro, elle ajoute : "Ma candidature, c'est aussi un coup de colère". Et pour asseoir la chose, elle se fait un peu plus claire le lendemain sur RMC : "Je serai candidate dans ce dispositif" de la primaire. Ayé, cette fois on a compris.

Pour le second, ce sont plusieurs mois qui séparent ses tentatives. Novembre 2014, le député et président du Parti chrétien démocrate annonce à L'Écho Républicain : "J'ai pris la décision de m'engager dans cette primaire après avoir consulté et reçu le soutien du bureau du PCD." Mais comme personne n'a vraiment l'air de s'en souvenir, il fait la deuxième prise dans Valeurs Actuelles en septembre 2015, soit presque un an plus tard : "Je suis candidat à la primaire." Là aussi, ça y est, c'est bon, c'est parti.

# 5 - En trollant allègrement

Dimanche 14 février. LR vient de clore son conseil national qui a duré tout le week-end. Nicolas Sarkozy va en faire le SAV au 20 heures de TF1. Quand soudain, dans la lignée de son come-back via un livre et de sa non-mise en examen dans l'affaire Bygmalion, Jean-François Copé officialise sa candidature sur le plateau concurrent de France 2.

Et le député-maire de Meaux rappelle *gentiment*, à l'adresse du patron du parti : "Jamais je n’aurais imaginé être candidat si j’étais mis en examen". Quasiment visionnaire puisque, deux jours plus tard, Nicolas Sarkozy écope d'une seconde mise en examen...

# 5 - En se faisant désirer

Pendant plusieurs mois, Hervé Mariton, candidat malheureux à la présidence de l'UMP, laisse planer le doute. Il n'exclut rien, lui qui est "totalement libre". Et puis vient le moment. Le 20 septembre, il confirme enfin dans Le Figaro : "Oui. Je me présente [...]."

# 6 - En scred

Frédéric Lefebvre, lui, a choisi d'annoncer sa candidature surprise dans... une lettre aux maires de France, envoyée en janvier 2016. Une déclaration discrète et auprès des élus et non des Français ni des militants, donc. 

# 7 - En se faisant désirer (puissance 10)

Et puis il y a ceux qui, encore aujourd'hui, voudraient faire croire qu'ils ne sont toujours pas candidats. Qu'ils réfléchissent, qu'ils se préparent. Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire ou Nathalie Kosciusko-Morizet sont de ceux-là.

Or, on vient de le voir, l'attente peut avoir du bon. Trop, en revanche, peut décourager ceux qui ne voient rien venir... Le jour où ça viendra, il y a très fort à parier que l'information ne sera pas une déflagration. 

 

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