Sarkozy-Macron, même combat. Décidément, les ténors ne sont pas les bienvenus dans la campagne électorale pour la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Après le candidat PS aux régionales Pierre de Saintignon, qui a gentiment refusé qu’Emmanuel Macron vienne faire un meeting avec lui (et aussi remis Manuel Valls a sa place ), c’est au tour du candidat de Les Républicains, Xavier Bertrand, d’éconduire Nicolas Sarkozy alors que les derniers sondages placent Marine Le Pen et le FN en tête au premier tour . Merci pour lui mais Xavier Bertrand peut se débrouiller tout seul, comme un grand même s'il n'est pas superman .
Invité de la matinale de Radio Classique et LCI ce mercredi 25 novembre, le candidat LR rival de Marine Le Pen pour le scrutin de décembre annonce ne pas avoir besoin de l’aide de Nicolas Sarkozy, dont aucun meeting n’est prévu dans la région. L’ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy dit, incluant également "les autres ténors" dans le lot :
"Il n’est pas prévu qu’il vienne parce que ce soit lui, que ce soit les autres ténors, je leur dis clairement que je fais une campagne de terrain.
"
Et d’ajouter, glissant au passage un petit scud aux candidats à la primaire qui ne chercheraient que la lumière des caméras de télévision, lui qui est aussi candidat déclaré à la primaire de la droite et du centre pour 2017 :
"Il n’y a pas des tonnes de caméras, alors je ne suis pas sûr que ça les passionne mais en tout cas je fais campagne avec les gens de chez moi.
"
Un passage isolé par le Lab :
Depuis que Nicolas Sarkozy a perdu la présidentielle en 2012, et que Xavier Bertrand a rapidement déclaré son désir de concourir à la primaire, les deux hommes ne sont pas les meilleurs potes de l’opposition. Début novembre, l’ancien chef de l’Etat s’opposait à la proposition de Xavier Bertrand de fusionner ministères de l’Intérieur et de la Justice en voulant créer "un grand ministère de la Sécurité publique" .
Pendant un temps, Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand ont même arrêté de discuter ensemble avant de se rabibocher. Ou presque.
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