Le réveillon imaginaire des politiques, épisode 2

Publié à 17h45, le 01 janvier 2015 , Modifié à 08h35, le 02 janvier 2015

Le réveillon imaginaire des politiques, épisode 2
© BERTRAND GUAY / POOL / AFP

Avant-propos : le texte suivant n'est pas un article. Les propos rapportés sont inexacts  et le fruit de notre imagination un tantinet malade. Les références sont liées à l'actualité politique de 2014 et nous permettent de revenir à notre manière sur les événements de cette année politique écoulée.

LIRE AUSSI SUR LE LAB >> Le réveillon des politiques imaginé par le Lab, épisode 1

François Hollande arrive enfin auprès de ses convives. À ses côtés marche Jean-Louis Borloo. Le fondateur de l'UDI s'est retiré de la vie politique mais, le président le précise d'emblée : il voulait absolument un centriste à sa tablée. Oui mais lequel ? Si c'était pour se retrouver au milieu d'un règlement de comptes entre  Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin, ce n'était pas la peine. François Hollande a donc tranché et a choisi d'inviter son nouvel ami

"Bien, passons à table si vous le voulez bien", lance le chef de l'État à la cantonade avant de s'apercevoir que tous ses invités sont déjà assis. Nicolas Sarkozy s'est installé en bout de table, une place qu'il apprécie beaucoup. L'ancien chef de l'État lit scrupuleusement le menu et s'étonne à haute voix qu'aucun plat à base de frite ne soit proposé. "Non, mais il y aura surement de la soupe, lance immédiatement Marine Le Pen. Il a bien dû penser aux sans-dents". Jean-Marie Le Pen s'esclaffe tandis qu'un silence gêné envahi le reste de la table. "Oh mais c'est très drôle ça, tonne Stéphane Le Foll, on va bien s'amuser si ça commence ainsi !"

François Hollande ne relève pas et s'assoit à l'autre bout de table resté inoccupé. Jean-Marie Le Pen ne se remet pas de la blague de la présidente du FN et évoque à son tour le livre de Valérie Trierweiler. "Je me demande si je n'ai pas été trompé par une citation qui était sur le net et dont je n'ai pas vérifié la réalité. C'était paru sur le net en disant que le président lui avait mis un doigt dans le cul. Dans l'anus. Encore une fois, comme je ne l'ai pas lu, et que je me méfie de ce qui paraît sur internet... J'ai peur que ce soit une tromperie", dit-il à Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier, en pleine lecture du Corriere della Serra, lève à peine la tête.

Les plats commencent à être servis. On débute avec un peu de foie gras. "Je ne me suis pas embêté, j'ai fait avec les restes du dîner en l'honneur de la reine Elizabeth", commente Stéphane Le Foll. "Mais c'était en juin ! On risque d'être malade…" réagit Cécile Duflot avant de se ressaisir et de demander un doggy bag à l'un des serveurs. "C'est pour Jean-Vincent, il appréciera", s'amuse-t-elle.

À côté, Aurélie Filippetti lance un nouveau front : "J'ai lu les épreuves du livre d'Aquilino. C'est pas mal franchement. Sa manière de comparer son éviction au génocide rwandais, on dirait du BHL. C'est très troublant." Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon demandent en même temps où ils peuvent se procurer un exemplaire. Arnaud Montebourg fanfaronne en disant que lui-aussi l'a déjà lu, ce qui ne manque pas d'énerver François Hollande. "Ça suffit maintenant avec vos livres, je m'en prend plein la gueule ! Vous me prenez pour Thévenoud ou quoi ?", s'énerve le président. Cécile Duflot cache immédiatement l'exemplaire de son ouvrage qu'elle comptait laisser à l'Élysée. 

"Attend que Valls n'écrive le sien avant de te plaindre", rétorque Jean-Louis Borloo. Un toast de foie gras dans la bouche, François Fillon s'étonne : "Mais d'ailleurs, où est le Premier ministre ?". "Il est en tournée en Espagne, explique François Hollande. Son élection comme homme de l'année par El Mundo l'a un peu bouleversé. Mais il s'excuse, hein". "Comme je le comprends, souffle Alain Juppé. Je suis bien placé pour connaître le poids de ces distinctions." Arnaud Montebourg marmonne quelque chose d'incompréhensible. "Tu as parfaitement raison", lui répond Jean-Luc Mélenchon. En bout de table, un poil irrité, Nicolas Sarkozy vient de briser sa deuxième fourchette.  

Le plat surgit : un agneau de Sisteron accompagné d'un Château d'Yquem 97. "Ha ça, vous m'en direz des nouvelles", s'enthousiasme Stéphane Le Foll. Arnaud Montebourg précise qu'en cas de manque, il a apporté avec lui quelques bouteilles de la Cuvée du redressement. "Il m'en reste une bonne centaine depuis Frangy", dit l'ancien ministre.

Fin du deuxième épisode. 

Du rab sur le Lab

PlusPlus