Le réveillon imaginaire des politiques, épisode 3

Publié à 15h26, le 02 janvier 2015 , Modifié à 15h26, le 02 janvier 2015

Le réveillon imaginaire des politiques, épisode 3
© AFP PHOTO / POOL / Thibault Camus

Avant-propos : le texte suivant n'est pas un article. Les propos rapportés sont inexacts et le fruit de notre imagination un tantinet malade. Les références sont liées à l'actualité politique de 2014 et nous permettent de revenir à notre manière sur les événements de cette année politique écoulée.

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La nouvelle année est là. Ils se la sont tous souhaitée. Tous sauf Stéphane Le Foll. Le porte-parole du gouvernement, occupé à regarder les vœux du président en replay, a raté les 12 coups de minuit. Il a aussi manqué cette curieuse sortie de Mélenchon qui, à peine les bises terminées, a décidé de quitter les lieux de manière anticipée : "Allez, au revoir."

Ils l'imitent tous, ce n'est pas la première fois, mais un petit peu après. Ils passent par le couloir amenant au hall et récupèrent leur manteau. Stéphane Le Foll rend à Cécile Duflot son portable. "Merci, lance l'écolo. Je vais pouvoir envoyer un message à Nicole Bricq pour lui dire que, pour une fois, le dîner n'était pas trop dégueulasse." Le porte-parole du gouvernement lève les yeux au ciel et s'éclipse par une porte dérobée.

C'est le moment que choisit François Fillon pour apparaître au pied des escaliers. "Non je n'ai pas vu Jean-Pierre Jouyet, dit-il alors que personne ne lui a rien demandé. Et même si je l'avais vu, nous n'avons pas parlé de Nicolas Sarkozy. Arrêtez tout de suite avec vos tentatives d'élimination d'un probable concurrent à la présidentielle !"

Alain Juppé, qui passait par-là, moque le député de Paris. "Tu vas trop loin avec ta théorie du complot, on dirait le fils Sarkozy", lance le maire de Bordeaux. "Lequel ? Celui qui fait des dessins ?", demande François Fillon. "Non, le plus jeune", répond Alain Juppé.

Les deux anciens Premiers ministres rejoignent Benoît Hamon sur le parvis de l'Élysée. Quelques gouttes de pluie tombent dans la cour. Des huissiers s'approchent  des trois hommes et les abritent sous des parapluies. Benoît Hamon refuse poliment. "Non merci. Déjà qu'on ne prend pas pour un socialiste, j'aimerais au moins pouvoir passer pour un résistant", dit-il avant de partir. "Personnellement, je préfère me couvrir quand je parle sous la pluie", note Marine Le Pen en descendant les marches du perron. Jean-Marie Le Pen la suit et comme il s'installe à l'arrière du véhicule, il demande au chauffeur si la FNAC est encore ouverte. "Je me materai bien un petit Godard avant de me coucher", concède le fondateur du FN.

Dans les couloirs, Arnaud Montebourg est en pleine discussion avec Nicolas Dupont-Aignan. "Tu es diplômé en gestion d'entreprise, toi non ?" questionne le premier. "Oui et alors ?" répond le second. "Nan, c'est parce que j'ai besoin de conseils. Tu sais, je lance ma boîte", relance l'ancien ministre de l'Économie, qui propose un RDV à NDA. "Ok mais pas tout de suite. Je voudrai profiter des vacances de Jean-Michel Aphatie pour faire la matinale de RTL", répond le député.

Personne ne remarque Jean-François Copé. L'ancien président de l'UMP monte seul à l'arrière d'une berline. "Voilà", souffle-t-il. "Où va-t-on ?" demande le chauffeur. "En 2017, c'est possible ?", suggère Copé. Le chauffeur dodeline de la tête et rétorque que beaucoup trop d'invités ont fait cette blague ce soir.

Non loin, Nicolas Sarkozy traine des pieds, restant autant que faire se peut dans le palais de l'Élysée. François Hollande marche à ses côtés. Ce sont les derniers. Et alors que 2015 vit ses premières minutes, le président demande :  "Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour cette nouvelle année ?" "Je n'arrive pas vraiment à le formuler mais mon vœu combine les mots 'moins', 'entendre' et 'Nadine Morano'", explique Nicolas Sarkozy. "Oh, ça ne s'est pas arrangé entre vous", embraye le chef de l'État. L'ex souffle. "Entre elle qui prend des femmes voilées en photo et les deux autres qui en sont à mesurer la taille de leur bureau, je me demande parfois pourquoi je suis revenu", dit-il. "Pour ça, non ?" suggère François Hollande en balayant de la main la cour de l'Élysée. "J'ai changé", promet l'ancien président. "On ne change jamais", conclut l'actuel. 

Fin

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