Hollande, Chirac, le Pape et Joël Robuchon : les voeux de Jean-Pierre Raffarin, cuvée 2016

Publié à 13h47, le 30 décembre 2015 , Modifié à 13h53, le 30 décembre 2015

Hollande, Chirac, le Pape et Joël Robuchon : les voeux de Jean-Pierre Raffarin, cuvée 2016
Jean-Pierre Raffarin, enthousiaste au moment de dire "BONNE ANNÉÉÉEEEEEEE" © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

MARRONIER - L'année 2015 a été *un peu* lourde. Alors autant la terminer avec un peu de légèreté. Tous les ans, Jean-Pierre Raffarin adresse aux Français et à ses camarades politiques des voeux très "personnalisés", pleins d'humour et parsemés de ses fameuses "raffarinades". Aucune raison, semble-t-il, de changer une équipe qui gagne.

Cette année, c'est dès le 30 décembre que l'ancien Premier ministre prend la plume pour souhaiter plein de bonnes choses à tout un chacun. Ce mercredi sur son blog, le sénateur de la Vienne écrit d'abord : "Je souhaite à La France, la Paix et l’Emploi". S'en suivent des voeux destinés à certaines personnes en particulier. Best of.

# Hollande, le gouvernement et le PS

François Hollande est le premier à recevoir les attentions de Jean-Pierre Raffarin, qui lui souhaite "plus de finalité économique, moins de finasserie politique". Référence à sa proposition de travail avec le gouvernement pour un "pacte républicain pour l'emploi" ? Très probable, puisqu'il ajoute à l'attention de Manuel Valls : "Une vraie politique de l’emploi, maintenant".

Cinq autres ministres reçoivent des voeux raffariniens : Emmanuel Macron ("la liberté d'agir"), Laurent Fabius ("la Paix", tout simplement), Jean-Yves Le Drian ("la bonne foi de Bercy", parce qu'il ne faut pas oublier les questions budgétaires) et Jean-Marie Le Guen ("du courant enfin dans le sens de ses rames", allusion à moitié sympathique aux frondeurs qui ne font rien qu'à embêter le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement). Un petit coucou également à Ségolène Royal ("une COP22 rien que pour elle"), en forme de rappel acide de la prédominance de Laurent Fabius sur l'événement et des chicaneries qui ont agité les relations entre les numéros 2 et 3 du gouvernement. 

Autre socialiste concerné : Claude Bartolone. Visiblement peu enclin à partager avec lui l'esprit de Noël, Jean-Pierre Raffarin lui souhaite "un perchoir aux pieds d’argILE de France". Autant dire qu'il lui souhaite de perdre la présidence de l'Assemblée nationale après sa défaite aux régionales dans la région capitale. Et bonne année, bien sûr.

Le PS n'est pas oublié, pour qui le sénateur LR espère qu'adviendra "l’autonomie vis à vis des frondeurs et des frontistes de gauche".

# Les anciens (et futur ?) présidents de droite

À l'aube de la nouvelle année, Jean-Pierre Raffarin pense aussi à trois ex-chefs de l'État appartenant à sa famille politique. Dans l'ordre : Jacques Chirac ("la sérénité, celle des valeurs de sa Présidence : Paix, Diversité, Cohésion"), Nicolas Sarkozy ("la sagesse de l’expérience") et Valéry Giscard d'Estaing ("la reconnaissance de son action").

Les candidats à la primaire y ont aussi droit, et l'on peut évidemment déceler ici la préférence de l'ancien chef du gouvernement pour Alain Juppé, à qui il souhaite "une route plus droite que raide" (l'an dernier, il espérait qu'il allait "chausser ses bottes de sept lieues"). Une petite référence au titre du livre de François Fillon ("le fer du faire") et un message encourageant pour Nathalie Kosciusko-Morizet, pas encore candidate mais qui y pense après son éviction de la direction de LR, ("ni solitude, ni solitaire") sont aussi présents. Curieusement, ni Bruno Le Maire ni Nadine Morano (ni même Jean-François Copé...) ne sont cités.

Et à son parti, il souhaite "un esprit des primaires qui ne soit pas primaire".

# Le Pape, Robuchon et le Poitou

Et puis, pêle mêle : le Pape François ("la force de la foi contre la foi folle") et, tout de suite après, Joël Robuchon ("la finalisation de son Institut international dans la Vienne"), mais aussi beaucouuuuuup d'attentions pour le Poitou, dont il fut président du conseil général, et la Vienne, qu'il représente via son mandat de sénateur. Jugez plutôt :

 

"

- Le Président du Conseil Départemental de la Vienne, Bruno Belin : le leadership territorial en 86 ;



- Olivier Chartier : la voix du Poitou à Bordeaux ;



- Yves Bouloux, Président des maires de la Vienne : la force des communes dans le désordre territorial ;



- Alain Claeys, Maire de Poitiers : le sens de la mesure pour la taille du grand Poitiers.

"

Et le tout est sobrement signé "Jpr".



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