Collard, Apparu, Le Roux, Jégo : suivez le multiplex politique de ce dimanche 20 avril

Publié à 18h11, le 20 avril 2014 , Modifié à 16h10, le 23 avril 2014

Collard, Apparu, Le Roux, Jégo : suivez le multiplex politique de ce dimanche 20 avril
Benoist Apparu, Bruno Le Roux, Gilbert Collard et Yves Jégo (Captures d'écran France 24, i>Télé, France 5 et LCI)

#MULTIPLEXPOLITIQUE – Au programme des interviews politiques de ce dimanche 20 avril, nos morceaux choisis des interventions du député proche du FN Gilbert Collard ; du président par intérim de l’UDI Yves Jégo ; du patron des députés PS Bruno Le Roux ; et du député UMP de la Marne Benoist Apparu.

Article mis à jour tout au long de la soirée.

> Gilbert Collard, dans C Politique, sur France 5

#DÉCULOTTÉE



Gilbert Collard est d’abord revenu sur sa défaite, fin mars, au second tour des municipales à Saint-Gilles, dans le Gard. Il a obtenu 48,49% des voix au second tour, contre 51,50% pour le candidat Union des droites Eddy Valadier. Une défaite qu’il minimise :

Avec une déculottée comme cela, je montre mon cul volontiers.

Mieux, le député du Gard y voit l’illustration de la "perversion" du front républicain.

Il y a une perversion du système démocratique. Quand vous voyez l’UMP et le PS s’insulter à l’Assemblée, ça en est même comique […] et puis quand ils disent qu’il faut voter l’un pour l’autre ils sont d’accord.

#LIBÉRATION DES OTAGES

Gilbert Collard a évoqué la libération, samedi 19 avril, des journalistes français Didier François, Edouard Ellias, Nicolas Hénin et Pierre Torres, revenus en France dimanche 20 avril :

Les conditions de la libération, je m’en fous. C’est des querelles politicardes. Quand un État fonctionne et qu’il permet la libération d’otage, on ne va pas tatillonner.

L'avocat témoigne de son admiration envers les journalistes en Syrie : "Si j’avais été journaliste, c’est ce que j’aurais aimé faire", dit-il. 

On sait désormais que certains geôliers des journalistes otages parlaient français. Gilbert Collard souhaite que cette information découle sur une réflexion en matière de protection : 

Il faut empêcher les djihadistes français en Syrie de rentrer en France

#LDH

À Hénin-Beaumont, le nouveau maire FN Steeve Briois a décidé de priver la Ligue des droits de l’homme du local que la ville mettait à sa disposition. Une décision que Gilbert Collard n’aurait pas forcément prise s’il avait été élu maire :

Ça fait quand même mal de voir des associations qui devraient normalement rester neutre utiliser les fonds d’une municipalité socialiste pour faire campagne contre vous. Ce n’est pas ça le jeu démocratique. […] Cela étant dit, moi je me serais fait un plaisir de les garder à la mairie, de les loger. Je les aurais même très bien logées.

#EUROPÉENNES

Contrairement à Marine Le Pen, Gilbert Collard ne croit pas que François Hollande sera obligé de dissoudre l'Assemblée nationale si le FN remporte les élections européennes. Mais il y aura quand même des conséquences : 

Si aux élections européennes le Front national l’emporte comme je le crois, […] cela voudra dire que quelque chose de l’ordre d’une transformation radicale dans le paysage politique du pays s’installe. Et là il faudra quand même que François Hollande en tire les leçons.

#AQUILINO

Il y a un "paradoxe", pour Gilbert Collard, dans l’affaire Aquilino Morelle. D’un côté, le député est ravi que l’on apprenne les usages de l’ancien conseiller de François Hollande : 

Dieu sait que l’histoire d’Aquilino (sic) me déplaît, pour un motif simple, c’est l’hypocrisie : professeur de morale, des leçons de gauche en permanence et puis on se fait cirer les pompes à l’Élysée. C’est des tartufes. Et ça je ne le supporte pas. Mais, franchement, qu’on soit dans une société ou un article peut déclencher des processus de sanction, ça ne me plait pas. Je reste avocat. Je continue à dire que la presse n’est pas là pour faire le boulot des procureurs de la République. 

> Yves Jégo, dans Le Grand Jury sur RTL et LCI avec Le Figaro



#RÉPUBLIQUE EXEMPLAIRE

L’affaire Aquilino Morelle a évidemment été évoquée, deux jours après la démission du conseiller de François Hollande. Le président par intérim de l’UDI en tire une conclusion sans appel : 

La République exemplaire est morte. Elle était agonisante avec monsieur Cahuzac, elle est morte avec Aquilino Morelle.

#PETITE PHRASE

Retour sur la petite phrase de François Hollande, vendredi 18 avril, à Clermont-Ferrand. Le chef de l’État a estimé que, "si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, [Il n’a] ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu". Une phrase "terrible" selon Yves Jégo :

Tous ses efforts pour baisser le chômage n’ont en fait qu’un but ? Participer à sa réélection ? […] Le président de la République aurait presque dû dire le contraire : "Si je réussis avant la fin de mon quinquennat à avoir fait baisser le chômage et avoir engagé un cycle de croissance, j’aurais fait mon travail et peut-être que je ne me représenterais pas."

Pour le président par intérim de l’UDI, cette sortie "est le révélateur de tout ce qui va mal dans la démocratie française aujourd’hui", "le révélateur d’hommes politiques qui pensent plus à leur carrière qu’à leurs électeurs". 

#ALLOCATION SOCIALE UNIQUE

Proposition d’Yves Jégo pour lutter contre la multiplication des allocations sociales en France : les regrouper en une seule. C’est ce qu’il a expliqué dimanche 20 avril :

Dans notre pays, on a un maquis d’allocations sociales. Je ne suis même pas sûr qu’en prenant l’émission, nous puissions citer l’ensemble des allocations qui existent et en face les guichets qui les distribuent. […] Nous proposons d’aller vers une allocation sociale unique qui serait modulable, contrôlable et plafonnable.

#BORLOO

Yves Jégo a évoqué l’état de santé de Jean-Louis Borloo, qui a décidé de se retirer de la vie politique pour raisons de santé. Le président par intérim de l'UDI l’a eu au téléphone dimanche 20 avril :

Il va mieux. Il prend le temps de soigner. Il a eu raison de prendre ce temps pour sa santé. C’est primordial.

L’ombre du fondateur de l’UDI est donc bien toujours présente :

Il a dit qu’il abandonnait ses fonctions exécutives, il n’a pas dit qu’il devenait muet. Notamment sur la question européenne, il aura un mode d’expression qui sera le sien. Le sujet est tellement important pour le pays que je n’imagine pas qu’il ne s’exprime pas. 

#COUCOU MORANO

Dans un peu plus d’un mois auront lieu les élections européennes. Un rendez-vous éminemment important pour l’UDI et son président par intérim : 

Il faut changer l’état d’esprit. Quand je vois qu’on envoie aux Affaires européennes Harlem Désir qui a tout perdu en France et dont on veut se débarrasser, […] quand je vois certaines listes, et je ne veux pas être trop cruel, mais qui ne sont composées que d’élus qui ont perdu les élections en France

Mais à qui peut bien penser Yves Jégo ? Il ne le dit pas clairement :

En lisant Le Figaro, vous allez trouver ceux qui ont perdu les élections législatives de 2012 et en comparant avec les noms des candidats aux élections européennes de 2014, vous allez trouver des similitudes.

Nadine Morano notamment, tête de liste UMP dans le Grand Est, appréciera. 

> Bruno Le Roux, dans Politique Week-end sur i>Télé



#OTAGES

Bruno Le Roux est revenu sur la libération des quatre journalistes français, réfutant toute idée d’un versement d’argent aux ravisseurs :

Ça serait grave de verser des rançons. […] Il faut que ce soit clair pour tous les ravisseurs aujourd’hui que la France ne lâche jamais aucun de ses otages mais en même temps ne verse pas de rançons.

#AQUILINO BIS

La démission d’Aquilino Morelle ? Pas grave selon le patron des députés PS :

François Hollande n’est pas affaibli par le départ d’un conseiller de l’Élysée. […] C’était un élément du dispositif du président de la République. Je ne suis pas sûr que c’était un élément-clé du dispositif et d’ailleurs je ne suis pas sûr que François Hollande laisse des éléments devenir clés dans son dispositif. C’est lui qui permet d’avoir des informations, de les traiter. Il ne se laisse dicter ce qu’il doit faire ou ce qu’il doit dire par personne.

Quant à la "République exemplaire", "elle est là : c’est le président de la République dans son comportement", a-t-il ajouté.

#DÉCONNEXION

Bruno Le Roux l’a reconnu :

Les Français nous regardent quelquefois avec un drôle d'air.

Le patron des députés PS évoquait ainsi les dissensions qui existent au sein des parlementaires socialistes, entre ceux qui soutiennent la politique du gouvernement et les autres, "atterrés" par les annonces de Manuel Valls, mercredi 16 avril.

Les Français nous disent "vous êtes la majorité, vous avez confiance dans ce que fait le président de la République et en même temps vous nous dites qu’il faudrait tout changer ?" Ils ne comprennent plus très bien le sens de ce qu’est notre action. Eh bien moi, je veux, par la conviction, convaincre aujourd’hui les parlementaires que le chemin du désendettement est un chemin vertueux.

#SANCTION

11 députés PS se sont abstenus lors du vote de confiance au gouvernement de Manuel Valls. Un acte "grave" pour Bruno Le Roux :

C’est particulièrement grave de ne pas voter la confiance. Je suis en relation avec le Premier ministre pour regarder la suite que nous donnons à ce qui est un acte politique qui n’est pas anodin

> Benoist Apparu, dans Tous politiques sur France Inter et France 24 avec Le Parisien



#AQUILINO TER

Ils ont été peu nombreux, à droite, à dénoncer les agissements d’Aquilino Morelle, ancien conseiller de François Hollande. Benoist Apparu a une explication : "Je ne suis pas convaincu que l’on doive à chaque affaire de ce type-là se précipiter sur les plateaux de télé pour donner des leçons à tout le monde", a-t-il dit. C’est au niveau des donneurs de leçons que s’établit donc la "différence" :

Ce n’est pas beaucoup plus excusable les cigares [de l’ancien député Christian Blanc, ndlr] que les chaussures. C’est du même niveau l’un comme l’autre. Les deux sont répréhensibles. Dans les deux cas, c’est scandaleux, c’est choquant, et ça doit cesser. Cependant, il serait peut-être bon que, du côté de la gauche, on arrête de se parer de toutes les vertus morales.

#VOTE

Oui, Benoist Apparu, député UMP, pourrait voter le plan d’économie du gouvernement Valls :

Sincèrement, ça dépendra du contenu parce que le contenu reste faible pour l’instant.

Mais ce n’est pas pour cela que Benoist Apparu s’est empêché de lancer une pique envers François Hollande :

Il est au pouvoir depuis deux ans et il fait la réforme des 50 milliards maintenant! Ils sont longs au démarrage, il serait peut-être temps qu'ils passent la seconde, sur les réformes comme sur les économies

#TABOU

L’idée d’un "Smic jeune" a refait surface. Pour Benoist Apparu, la question mérite d’être posée :

Je n’ai pas de religion en la matière. Je veux simplement qu’on accepte le débat, qu’on accepte de poser la question. Arrêtons d’avoir des tabous en France. […] Mieux vaut un petit boulot que pas de boulot du tout.

Mais Benoist Apparu est lui-même partagé sur ce dossier :

D’un autre côté, je me dis que ce n’est pas normal qu’il y ait une différenciation de salaire entre les uns et les autres.

#2017

L’élection présidentielle occupe déjà les esprits, et notamment à l’UMP. Qui sera le candidat du premier parti d’opposition ?

Je considère qu'aujourd’hui il n’y a que deux personnalités en capacité d’incarner le leadership de la droite française, c’est Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. […] Je suis persuadé à titre personnel que ça se jouera entre les deux et d’ailleurs qu’ils le décideront ensemble.

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