#MULTIPLEXPOLITIQUE - Cinq personnalités pour un dimanche soir. Une ministre, Najat Vallaud-Belkacem, une ancienne ministre, Valérie Pécresse, deux sarkozystes, Henri Guaino et Brice Hortefeux ainsi que Jean-Luc Mélenchon étaient les invités des différents plateaux politiques à la radio et à la télévision ce dimanche 21 avril.
Au cœur de l'actualité : la manifestation contre le mariage homosexuel et, toujours, les suites du scandale Cahuzac.
Comme chaque dimanche, Le Lab vous résume l'essentiel des interventions au fur et à mesure de la soirée.
C'est dimanche, c'est multiplex
Sur lelab.europe1.fr
Le récit en direct :
> Valérie Pécresse (UMP) sur France 5
#REVOTE
Contrairement à une petite musique qui monte à l'UMP , la secrétaire-générale déléguée du parti répète qu'elle veut un revote à la rentrée pour la présidence du parti conformément au pacte de paix entre Jean-François Copé et son champion, François Fillon :
"
On a un problème de leadership à l'UMP. Donc on n'est pas audible. Cette question ne sera tranchée que quand on aura voté. J'espère que François Fillon sera candidat, mais la décision lui revient.
"#TRANSPARENCE
L'ancienne ministre voit comme un "fumet de voyeurisme" la volonté de l'exécutif socialiste de dévoiler le patrimoine des politiques suite à l'affaire Cahuzac :
"
Je suis pour la transparence même si je sais que ça ne sert à rien.
"#LESMOTSPOURLEDIRE
"Le remaniement ne sert à rien si on ne change pas de politique" estime l'ancienne ministre du Budget. Et elle ajoute concernant, notamment, le mariage homosexuel :
"
Ce qui est important c'est de changer de politique économique et sur les sujets sociétaux de mettre la pédale douce.
"#LEPONTGHANDI
"
L'UMP doit faire preuve de sang froid, on doit donner l'exemple. On peut manifester dans le calme, regardez Ghandi.
"#JEANFRANÇOISQUI?
"Pour 2017, compte tenu de la gravité du pays, il n'y a que deux personnes qui peuvent assumer le leadership de l'UMP, François Fillon ou Nicolas Sarkozy, s'il revient" estime la secrétaire générale de l'UMP qui ajoute :
"
Il faut que nous ayons un leader qui ait l'expérience de la gestion de crise car on est dans la panade.
"> Henri Guaino (UMP) sur BFMTV
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#FEUSURLEPREFET
Le député UMP des Yvelines est très en colère contre la préfecture de police de Paris qui estime à 45.000 personnes le nombre de personnes ayant défilé dans la capitale ce dimanche :
"
Une fois de plus, on devrait éviter de ridiculiser à ce point la police. C'est honteux.
"
Le préfet de police devrait changer de métier et je pense que le ministre de l'Intérieur devrait réfléchir à la manière dont on traite les manifestants.
Si on continue à mépriser ainsi les manifestants, ça va très mal se terminer.L'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy ajoute :
"
C'était une énorme manifestation. Je ne sais pas combien. Mais 45.000 c'est ridicule. C'est un chiffre mensonger.
J'accuse la préfecture de police de mentir.
J'accuse le gouvernement de ridiculiser la police en donnant des chiffres pareils.
"#POINTCPE
Selon le député, "la rue ne lâchera plus le président de la République et le gouvernement" et il réclame de nouveau un référendum tout en faisant un parallèle avec la réforme du CPE.
Les initiales du Contrat première embauche abandonné par la droite en 2006 après plus de trois mois de contestation et de crise sociale et politique.
Henri Guaino rappelle :
"
Le CPE a été voté, promulgé et pas appliqué.[...]
Je souhaite que les Français descendent dans la rue jusqu'à ce que ce que le président cède. Le message est très simple "Monsieur le président de la République, changez de politique, changez d'attitude [...], ou bien partez avant qu'il ne soit trop tard".
"#BIENTÔTLARETRAITE
Opposé aux mesures de transparence voulus par les socialistes, Henri Guaino menace d'arrêter la politique, dénonçant une entreprise "démagogique" :
"
Je n'exclus pas d'arrêter ma carrière politique. Je ne fais pas de la politique pour venir me déshabiller en place publique. C'est indécent.
"#POINTPRIMAIRE
L'ancien conseiller gaulliste de Nicolas Sarkozy ne veut pas de primaire à l'UMP pour désigner le champion de la droite pour l'élection présidentielle de 2017 :
"
Je ne suis pas favorable au principe des primaires parce que c'est contraire à l'esprit de la Vème République. Le candidat devient le candidat d'une fraction de la population, d'un parti, d'un camp. Et cela n'est pas bien.
"Et encore moins si Nicolas Sarkozy revient :
"
Mais si tout le monde veut des primaires, il y aura des primaires. Et tout le monde se soumettra à cette règle.
Simplement, je n'imagine pas un instant que si Nicolas Sarkozy est candidat ces primaires auront un quelconque sens. Je crois qu'il s'imposera comme candidat.
"#POINTDETTE
"
Je crois que la dette sera la priorité des dix prochaines années. Cette question tout le monde la passe au second plan. C'est la dette qui tuera les emplois de nos enfants.
"#BRAVO
La députée UMP des Yvelines accorde un satisfecit au gouvernement pour la gestion de la prise d'otages de la famille Moulin-Fournier :
"
Cette affaire a été bien gérée. Le gouvernement l'a bien gérée.
"> Brice Hortefeux (UMP) sur LCI
#PASDEREVOTE
"J'observe que depuis quelques mois nous avons gagné toutes les élections législatives partielles" commence par argumenter l'homme qui parle souvent à la place de Nicolas Sarkozy, y voyant un "premier signal de redressement".
Deuxième argument de l'eurodéputé UMP "depuis quelques mois, nous ne sommes plus dans une situation de désamour. Les choses bougent notamment à l'égard de l'ancien chef de l'État de manière spectaculaire".
Enfin l'ancien ministre a bien observé son ancien premier ministre:
"
Regardez ce qu'a dit François Fillon lui même. François Fillon a dit qu'il y avait un climat apaisé et favorable dans notre mouvement.
"Conclusion de Brice Hortefeux, vice-président de l'UMP :
"
Donc, je vous dis, à titre personnel, je suis hostile à une élection anticipée.
Je ne souhaite pas qu'il y ait d'élection anticipée [en septembre, ndlr]. Je souhaite que l'élection ait lieu à son terme. Le calendrier, je crois, est en 2015.
"L'élection du 18 novembre 2012 avait donné lieu à une bataille très dure et durant des semaines entre Jean-François Copé et François Fillon qui s'étaient accusés de triche. Le 18 décembre dernier, les deux rivaux étaient tombés d'accord pour qu'il y ait une nouvelle élection en septembre 2013 et que Jean-François Copé reste, jusque là, président du parti.
#SARKOZYNOUSREGARDE
L'ex-ministre explique également que l'ex-chef de l'Etat regarde les sondages qui lui sont désormais moins défavorables mais ne compte pas se précipiter dans l'arène :
"
Nicolas Sarkozy est attentif à ces messages affectifs mais à ses yeux ils ne comportent pas de conséquences politiques aujourd'hui.[...]
Il est attentif à la société, il voit, il entend, il écoute; il partage les inquiétudes, il reçoit les messages très différents de soutien comme autant de messages affectifs qui n'entraînent pas aujourd'hui à ces yeux de conséquences politiques.
"#LESAFFAIRES
Et l'affaire Bettencourt ? Et l'affaire Kadhafi ? Brice Hortefeux répète que l'ancien chef de l'Etat respecte"l'institution judiciaire" et "entend être traité comme n'importe quel citoyen".
> Najat Vallaud-Belkacem (PS) sur France Inter
#CLIMAT
La porte-parole du gouvernement dénonce un "climat d'homophobie dans lequel nous sommes tombés ces derniers jours qui est un climat intolérable" :
"
Que nous soyons pour ou contre le mariage pour tous, nous ne pouvons pas accepter que des violences soient commises envers des individus dans la rue, sur les réseaux sociaux, en raison de leur orientation sexuelle.
"#SPOILER
Près de trois semaines après les annonces du chef de l'État , Najat Vallaud-Belkacem dévoile une petite partie du nouvel organisme en gestation qui devrait être évoqué en conseil des ministres ce mercredi 24 avril :
"
La Haute autorité de déontologie qui sera mise en place sera dotée de moyens beaucoup plus importants que ceux de la commission de transparence de la vie politique.
"Ainsi cette Haute autorité pourra "procéder aux vérifications" des déclarations de patrimoine, "saisir les services fiscaux" et "elle pourra elle-même être saisie, y compris par des associations comme Transparency International" dont "la liste sera établie par la loi".
#SANCTIONS
Faut-il envisager des poursuites judiciaires contre les députés qui tiennent des propos comme ceux de Philippe Cochet - "Vous êtes en train d'assassiner des enfants " - jeudi 18 avril ?
"
Moi je le souhaiterai. Moi je le souhaiterai. On parle de Philippe Meunier [NDLR, la ministre confond Philippe Cochet avec Phillippe Meunier, le député qui a brandit une ballerine ] qui a en effet accusé le gouvernement avec ce projet de loi de vouloir assassiner des enfants.
"#PARTDOMBRE
En sortant du silence, Jérôme Cahuzac avait qualifié son compte en Suisse de "part d'ombre", recyclant ainsi le titre d'un livre d'Edwy Plenel, le patron de Médiapart . Le premier ministre avait ensuite indiqué, sur le ton de l'humour, que sa part d'ombre à lui était son combi Volkswagen .
Interrogée ce dimanche sur sa part d'ombre, sur les ondes de France Inter, la porte-parole du gouvernement répond :
"
Je crois qu'on l'aura vu au cours de cette émission avec la transparence sur la vie politique : il n'y a plus de part d'ombre. Je n'en ai plus.
"> Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) sur TV5 Monde
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#TRANSPARENCE
D'après le co-président du Parti de Gauche, les mesures de transparence prises par François Hollande suite à l'affaire Cahuzac sont une "fumisterie intégrale":
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Le Président de la République a inventé une loi des suspects. C'est moi qu'on accuse de laisser entendre que tout le monde est pourri mais c'est lui qui propose une loi qui part de l'idée que tous les élus sont suspects.
"#ACCORDEMPLOI
Pour Jean-Luc Mélenchon, "le gouvernement a attiré dans un traquenard les syndicats ouvriers". "Ce texte est une honte", a-t-il commenté. Selon lui, l'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi introduit dans le droit du travail "le flexi-chantage" et "les accords revolvers sur la tempe".
#LEPARALLELEQUITUE
Pour le tribun, le gouvernement Ayrault est un "gouvernement de voleurs" et il compare la France d'aujourd'hui à la Tunisie de Ben Ali.