Le multiplex politique du 27 septembre avec Hidalgo, Bartolone, Marine Le Pen, Bertrand, Fillon et Pécresse

Publié à 10h24, le 27 septembre 2015 , Modifié à 20h03, le 27 septembre 2015

Le multiplex politique du 27 septembre avec Hidalgo, Bartolone, Marine Le Pen, Bertrand, Fillon et Pécresse
Montage Le Lab © AFP

#MULTIPLEXPOLITIQUE – C’est dimanche, et comme chaque dimanche, c’est multiplex politique. Tout au long de la journée et des interviews politiques dominicales, le Lab se plie en quatre, voire plus, pour vous proposer ses morceaux choisis de ces rendez-vous.

Au programme en ce 27 septembre : Anne Hidalgo, Claude Bartolone, Marine Le Pen, Xavier Bertrand, Françiois Fillon et Valérie Pécresse.

  • Deuxième partie

>> Valérie Pécresse, iTélé

#NON-SENS

Nadine Morano a encore fait parler d’elle. Samedi soir, en parlant de la France comme "un pays de race blanche" et en affirmant qu’elle ne souhaitait pas "que la France devienne musulmane", l’eurodéputée LR a fait réagir à gauche. Car à droite, les réactions ont été plus mesurées. A la limite de la langue de bois.

Si Xavier Bertrand a dit s’en moquer "royalement", et que François Fillon n’a "aucune envie de commenter les propos de Nadine Morano prononcés sur le plateau d’une émission" où il se "refuse d’aller" , Valérie Pécresse a jugé que parler de races était "un non-sens".

La candidate LR en Ile-de-France a assuré que, quant à elle, elle ne définissait "jamais personne par sa race, ni par sa religion, ni par ses origines". Et de poursuivre :

 

"

Pour moi la France c’est une nation et une nation, ce sont des personnes qui ont envie de vivre ensemble et qui s’accordent sur un récit commun de leur histoire. C’est un non-sens de parler de race. Je ne la comprends pas. C’est un non-sens.

"

 

>> François Fillon, BFM Politique, BFM TV

#PAS DE MÉPRISE

François Fillon le dit cash, il n’est pas là pour vendre du rêve. Mais le candidat déclaré à la primaire de la droite et du centre espère quand même que le plus de gens possible iront acheter son livre Faire. Un livre pour lequel il est en promo via une grosse séquence com’. Mais, pas de méprise, "ça n’est pas un livre-programme", affirme-t-il, pour ne pas effrayer les éventuels lecteurs. Il poursuit :

"

Des éléments de programme sont distillés tout au long du livre mais c’est une méthode. Personne n’a envie d’acheter un livre-programme. J’essaye de répondre à une préoccupation majeure : est-ce qu’on va trouver des gens qui font ?

"

"Aujourd’hui je propose un contrat clair avec des mesures que je n’ai jamais eu l’occasion de présenter aux Français", ajoute l’ancien Premier ministre.

#ARC RÉPUBLICAIN

Pour le député LR de Paris, dont les propos sur le front républicain et le candidat "le moins sectaire" avait créé la polémique, le Front national "est dans l’arc républicain". Peu ou proue ce que disait Nicolas Sarkozy en 2012 quand il assurait que "Le Pen est compatible avec la République" . Mais il faut "le combattre frontalement en démontrant son programme économique et politique". De là à accepter le front républicain en cas de possible victoire du parti de Marine Le Pen dans une région ? François Fillon ne va pas jusque-là et peste contre ce concept de front républicain :

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Ce débat-là a empoisonné le débat politique depuis des années. Il est fait pour leur faciliter les choses. Ça n’a aucun sens de répondre à cette question.

"

>> Xavier Bertrand, C Politique, France 5

#RANG D’OIGNONS

Ce dimanche, Valérie Pécresse a réussi l’exploit de réunir une grande partie de la famille de Les Républicains , avec notamment les "frères ennemis" Nicolas Sarkozy, François Fillon et Alain Juppé. Jaloux Xavier Bertrand d’un tel rassemblement ? Espère-t-il faire un tel meeting pour sa campagne ? Que nenni, répond-il, moquant à demi-mots le meeting de la candidate LR en Ile-de-France.

"C’est pas plus mal, c’est pas plus mal", rigole-t-il avant d’embrayer, moqueur, faisant un parallèle entre ce meeting de Valérie Pécresse et la présence de tout le gouvernement derrière Manuel Valls lors de son passage à Des paroles et des actes :

 

"

Ce qui m’intéresse, ce sont les témoignages des gens de chez moi. On a eu un grand meeting, un beau meeting, des Républicains, au Touquet. C’est la mode des premiers rangs, des rangs d’oignons. Il y avait tout le gouvernement en rangs d’oignons derrière le Premier ministre l’autre jour à la télé. Moi, y’a plus de premiers rangs réservés.

"

#SI LE PS VOULAIT GAGNER

Pour Xavier Bertrand, les choses sont claires : son véritable adversaire est le Front national. Et donc sa candidate dans la grande région Nord, Marine Le Pen. Pour le candidat LR, la candidature du socialiste Pierre de Saintignon n’est pas une menace. "Ça se jouera entre Marine Le Pen et moi", affirme l’ancien ministre de la Santé de Nicolas Sarkozy. Et d’ajouter :

"

Si le PS voulait l’emporter, ils auraient présenté monsieur Kanner ou madame Aubry.

"
  • Première partie

>> Claude Bartolone, 12/13 Dimanche, France 3

#LA CANDIDATE DE SARKOZY

C'est une petite passe d'armes d'éléments de langage. En meeting ce dimanche 27 septembre avec notamment Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, François Fillon ou Alain Juppé, Valérie Pécresse a cité tous ses adversaires. Nommément. Tous ? Non, seul Claude Bartolone est affublé d’un autre nom par la candidate LR : "le candidat de François Hollande".

Réplique du berger à la bergère, Claude Bartolone, quand il parle des régionales et de son adversaire, a réutilisé la méthode Pécresse qu’il nomme, à chaque fois, "la candidate de monsieur Sarkozy".

#LÉGITIME DÉFENSE

En stéréo. Comme Manuel Valls , Claude Bartolone a justifié les premières frappes aériennes françaises en Syrie. Le candidat du PS aux régionales en Ile-de-France a ainsi justifié ces premiers bombardements en invoquant "la légitime défense". Le président de l’Assemblée nationale développe :

"

Pour la Syrie, c’est de la légitime défense. Souvenez-vous, l’assassin du Thalys comme le terroriste qui avait voulu s’attaquer à une église à Villejuif, nous nous étions rendu compte qu’ils avaient été formés en Syrie et qu’ils avaient été en contact avec la Syrie dans les jours qui ont précédé leurs actes.

"

Doit-il y avoir, selon lui, un vote du Parlement pour afficher une unité nationale sur cette question des interventions aériennes en Syrie ? Claude Bartolone n’est pas contre. Mais précise :

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Il y aura un vote des députés. Vous savez que lorsque l'armée française intervient sur un terrain extérieur, dans les 3 mois au maximum, il doit y avoir un vote. Je pense que dans les trois mois, puisque nous sommes intervenus, il peut y avoir un vote.

"

C’était presque ça. Claude Bartolone, pourtant président de l’Assemblée, fait une légère approximation lorsqu’il dit que le vote doit intervenir dans les trois mois. Car les députés doivent être consultés si "la durée de l’intervention excède quatre mois", précise la Constitution .

>> Marine Le Pen dans le Grand Jury, RTL, Le Figaro, LCI

#MENTEUSE

Marine Le Pen évoque son sujet de prédilection à savoir l'immigration. Pour mieux attaquer les parlementaires LR qui, selon elle, ont voté pour l'instauration de quotas dans les pays européens. Le 17 septembre, les députés européens ont adopté la répartition des réfugiés, faite par quotas entre les pays (372 voix pour, 124 contre, 54 abstentions). Une affirmation qui ne plaît pas à Nadine Morano qui qualifie Marine le Pen de "menteuse".

#JE M'EN VAIS SI...

C'est l'une des promesses les plus souvent répétées par Marine Le Pen : en cas d'élection à la présidence de la République, elle proposera un référendum aux Français concernant une éventuelle sortie de l'euro. Ce 27 septembre, elle explique qu'elle tentera d'abord une négociation au niveau européen avant d'en venir aux urnes. Et si le résultat du vote est contre la sortie de l'euro ? Elle dit :

"

Bah je m'en vais. Bah bien sûr. Moi je viens dire aux Français : 'Je ne peux pas mettre en oeuvre le projet de redressement du pays si je n'ai pas une souveraineté monétaire, une souveraineté économique, une souveraineté parlementaire.' 

"

Puis, relancée sur Tsipras que le FN avait soutenu avant de se détourner après l'accord européen du mois d'août, elle dit :

 

"

Donc, je ne ferai pas comme Tsipras.

"

#COMPLOT

C'est une thèse déjà défendue par Florian Philippot : les différentes affaires financières liées au FN, notamment via son micro-parti Jeanne, n'ont qu'un but : atteindre Marine Le Pen. Interrogée sur le sujet, la présidente du Front national accuse nommément Christiane Taubira. Elle dit :

 

"

Mais c'est ce qu'ils cherchent depuis des mois. Depuis des mois, ils cherchent à salir mon nom, le parquet est à la manœuvre et, je vais vous dire, le cabinet de Madame Taubira est à la manoeuvre.

"

Une attaque qui rappelle celle de Florian Philippot qui s'indigne (à tort) d'une signature de la Garde des Sceaux sur sa demande de levée d'immunité parlementaire.

>> Anne Hidalgo dans le Grand Rendez-Vous  Europe 1, Le Monde, iTélé

#A CUP OF TEA ?

Les relations entre Emmanuel Macron et Anne Hidalgo sont un peu tendues depuis la polémique sur le travail du dimanche. Fermement opposée à son application à Paris, elle a d'ailleurs décidé de poser une question prioritaire de constitutionnalité contre la loi Macron. Et visiblement, la hache de guerre n'est pas encore enterrée. Elle dit:

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Il y a une chose que je déteste en politique, c'est le marketing et la posture. [...] Quand on a des amendements qu'on a travaillés ensemble qui sont rejetés au Parlement, pardon mais ça ne donne pas très envie, sauf à aller prendre le thé avec monsieur Macron, ce qui me plairait tout à fait, c'est un homme charmant...

"

Une phrase qu'elle ne finit pas mais qui, en creux, n'est pas super positive pour le ministre de l'Économie.  

#L'AUTRE RAS-LE-BOL

Martine Aubry en a "ras-le-bol" d'Emmanuel Macron. Est-ce le cas d'Anne Hidalgo concernant le gouvernement et notamment Ségolène Royal avec qui les tensions ont été réelles ? Elle réplique :

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Non, moi, j'en ai ras-le bol qu'on me pose ce type de questions. Parce que, voilà, c'est tellement une façon étriquée de voir le débat politique, de tout ramener à des problèmes de personnes. Il faut élever le débat.

"

[article édité au fur et à mesure de la journée]

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